Bangladesh : « Ils demandaient de meilleurs salaires. Nous avons tiré des balles en caoutchouc »
Des milliers d’ouvrières et d’ouvriers du textile ont manifesté lundi. La police a tiré des balles en caoutchouc pour les disperser alors qu’ils avaient bloqué une autoroute dans la zone industrielle près de Dacca.
Le 24 avril, 1 127 travailleuses et travailleurs sont morts et des milliers ont été blessés, souvent gravement, dans l’effondrement d’un immeuble où étaient implantés leur ateliers. Un incendie a fait huit morts dans une autre usine. Plus de 6 000 morts ont été denombrés dans les usines depuis dix ans. À la périphérie de Dacca des centaines d’usines travaillent pour les groupes Walmart, Carrefour, Leclerc, Benetton, Zara, H&M etc.
« Ils demandaient de meilleurs salaires. Nous avons tiré des balles en caoutchouc » a déclaré le chef de la police qui a chiffré à 20 000 le nombre de manifestants. Le salaire minimum est de 38 dollars (30 euros). Les syndicats demandent 77 euros.
Les débrayages ont été quotidiens depuis la réouverture des usines vendredi. Plusieurs grands groupes des pays européens et des USA ont signé une déclaration de principe avec des ONG, sur la nécessité d’avoir plus de sécurité.
Le Bangladesh est le deuxième exportateur de textile dans le monde et ce secteur représente 80 % des exportations. Les grands groupes ayant délocalisé de Chine vers le Bengladesh, exigent des coûts du travail toujours plus bas. La Fédération Nationale des Travailleurs du Bangladesh exige le châtiment des responsables de la catastrophe et des hausses de salaires.
Catégories: Bangladesh, International
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