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Les leçons de l'affaire Cahuzac
Mardi 2 Avril 2013 à 21:58
JUAN S
Jérôme Cahuzac a patiemment attendu le lendemain du 1er avril 2013 pour avouer qu'il avait bien détenu un compte bancaire à l'étranger, pour 600.000 euros, et depuis longtemps ("une vingtaine d'années"). Plusieurs "leçons", à chaud, peuvent être tirées de cette (lamentable) affaire:
1. Rarement scandale de ce genre n'aura été aussi rapidement traité. Cahuzac avoue avant tout procès. Hollande réagit aussi rapidement. La gauche de gouvernement a-t-elle compris quel bénéfice elle avait à agir vite ? Après les 3 mois de "Mediapartie" intensive, voici un ministre démissionné puis qui avoue, l'affaire semble quasiment classée. L'Elysée a bien fait de couper dans le vif.
2. L'une des raisons de cette rapidité est sans doute la précision chirurgicale de l'affaire: un compte en Suisse, rien de plus et c'est déjà suffisant. D'autres affaires - plus graves, plus lourdes, plus ambitieuses - ont fini par s'enliser à force de rebondissements et de polémiques.
3. Faut-il reconnaître ce "droit au soupçon" ? Evidemment, quand l'issue conforte l'accusation, on se réjouit que le soupçon ait permis cette révélation de la vérité. Mais insistons quand même, pour la gloire et les principes: nous persistons à écrire qu'il faut que l'accusateur soit irréprochable dans son positionnement. Si l'accusateur est soupçonné voire - pire - reconnaît un agenda politique personnel, il alimente la cause de l'adversaire. Mediapart nous a fait peur parce que le site semble incapable de reconnaître cette contradiction qui pourtant le dessert.
4. Vivons-nous un tournant vers une américanisation supplémentaire de nos moeurs politique ? A quand les confessions en direct, la larme à l'oeil en prononçant l'inévitable "j'ai menti".
5. Cahuzac s'est dit dévasté. Combien sont-ils celles et ceux capables d'endurer tel choc médiatique ? L'affaire étant réglée, au moins médiatiquement et sur l'essentiel, la Justice pourra-t-elle reprendre un cours normal et serein ? Pas sûr. C'est allé trop vite pour que certains se sentent rassasiés.
L'article complet est à lire sur le blog de Juan Chroniques (Politiques)
1. Rarement scandale de ce genre n'aura été aussi rapidement traité. Cahuzac avoue avant tout procès. Hollande réagit aussi rapidement. La gauche de gouvernement a-t-elle compris quel bénéfice elle avait à agir vite ? Après les 3 mois de "Mediapartie" intensive, voici un ministre démissionné puis qui avoue, l'affaire semble quasiment classée. L'Elysée a bien fait de couper dans le vif.
2. L'une des raisons de cette rapidité est sans doute la précision chirurgicale de l'affaire: un compte en Suisse, rien de plus et c'est déjà suffisant. D'autres affaires - plus graves, plus lourdes, plus ambitieuses - ont fini par s'enliser à force de rebondissements et de polémiques.
3. Faut-il reconnaître ce "droit au soupçon" ? Evidemment, quand l'issue conforte l'accusation, on se réjouit que le soupçon ait permis cette révélation de la vérité. Mais insistons quand même, pour la gloire et les principes: nous persistons à écrire qu'il faut que l'accusateur soit irréprochable dans son positionnement. Si l'accusateur est soupçonné voire - pire - reconnaît un agenda politique personnel, il alimente la cause de l'adversaire. Mediapart nous a fait peur parce que le site semble incapable de reconnaître cette contradiction qui pourtant le dessert.
4. Vivons-nous un tournant vers une américanisation supplémentaire de nos moeurs politique ? A quand les confessions en direct, la larme à l'oeil en prononçant l'inévitable "j'ai menti".
5. Cahuzac s'est dit dévasté. Combien sont-ils celles et ceux capables d'endurer tel choc médiatique ? L'affaire étant réglée, au moins médiatiquement et sur l'essentiel, la Justice pourra-t-elle reprendre un cours normal et serein ? Pas sûr. C'est allé trop vite pour que certains se sentent rassasiés.
L'article complet est à lire sur le blog de Juan Chroniques (Politiques)
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