SOCIAL-ECO - le 29 Avril 2013
PSA : ultime CCE avant la casse sociale
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Dernière étape avant la mise en œuvre du plan social de PSA Peugeot Citroën, l'ultime consultation du comité central d'entreprise (CCE) qui entérine ce lundi notamment la suppression de 11200 emplois et la fermeture de l'usine d'Aulnay en Seine-Saint-Denis.
Au cours de ce rendez-vous, les élus doivent rendre leur avis, juste consultatif, sur le plan annoncé il y a plus de neuf mois - le 12 juillet 2012 - par le constructeur, qui devrait ensuite lancer très vite sa réduction des effectifs. Négociations sur le volet social, expertises en cascade exigées par les syndicats n’ont fait que ralentir le calendrier initial de la direction, sans parvenir à le faire dévier. La CGT et SUD ont également attaqué le plan de la direction sur le front judiciaire. Les deux syndicats, déboutés vendredi, entendent faire appel.
Au total, plus de 11.200 emplois vont être supprimés avant mai 2014. Sans attendre la fin de la période de consultation du CCE, des négociations avaient débuté fin octobre sur l'accompagnement des salariés.
Au total, plus de 11.200 emplois vont être supprimés avant mai 2014. Sans attendre la fin de la période de consultation du CCE, des négociations avaient débuté fin octobre sur l'accompagnement des salariés.
"La grève se poursuivra"
La CGT reste farouchement opposée et votera contre car "le plan est inacceptable et injustifié quand on voit que les actionnaires viennent de voter 350 millions de rachat d'actions". "Le groupe fait payer le recul des ventes en Europe aux salariés", a critiqué Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. Malgré le vote des élus du CCE, "la grève se poursuivra" car "il nous faut des garanties écrites sur les emplois", notamment les reclassements internes", dit Mercier, à la pointe de la grève qui paralyse depuis le 16 janvier l'usine de Seine-Saint-Denis.
Economiser 600 euros par voiture fabriquée
PSA entend bien poursuivre son scénario : sitôt le plan social validé, le groupe passera à la vitesse supérieure en s'attaquant à la « compétitivité » de ses usines. Des négociations doivent s'ouvrir en mai, pour un accord espéré en octobre. A l’image de Renault, PSA souhaite « flexibiliser » son personnel. Autrement dit allonger le temps de travail dans la journée tout en supprimant le travail de nuit, geler les salaires, faciliter le chômage technique… La direction entend d’ailleurs demander à ses salariés des idées pour économiser 600 euros par voiture fabriquée en France.
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