Sapin : un gouvernement d'union nationale ne serait "pas efficace"
"Il y a une majorité à l'Assemblée, on ne va pas (en) chercher une nouvelle", estime le ministre du Travail alors que 4 Français sur 5 souhaiteraient une coalition droite-gauche.
Mots-clés : droite, ministres, gauche, Union nationale
Un gouvernement d'union nationale, souhaité par 78% des Français selon un sondage Ifop, ne serait "pas efficace", estime Michel Sapin dimanche 28 avril, invité du "Grand rendez-vous" Europe1/i-Télé/"Le Parisien-Aujourd'hui en France".
"Ca voudrait dire s'appuyer sur quelque chose qui n'existe pas", selon le ministre du Travail.
"Il y a une majorité à l'Assemblée nationale, on ne va pas chercher une nouvelle majorité. Cette majorité, elle est là, elle est solide, elle peut débattre en son sein mais elle soutient l'action du gouvernement et du Président de la République", a-t-il déclaré.
"Apaisement"
Michel Sapin a par ailleurs déclaré qu'il ne ressentait pas de crainte dans l'opinion d'une "confrontation sociale", jugeant au contraire que le gouvernement entrait dans "une phase d'apaisement". "Je n'ai pas le sentiment qu'il y ait devant nous une crainte d'une confrontation - pour reprendre ce terme à la mode aujourd'hui - sociale, ni politique d'ailleurs", a-t-il affirmé.
Sept Français sur dix (70%) estiment que la France pourrait connaître une explosion sociale au cours des prochains mois, selon un sondage Ifop pour "Dimanche Ouest France".
"Ce n'est pas au bout de neuf ou douze mois que l'on juge"
"On est plutôt, me semble-t-il, en tous les cas c'est la volonté du président de la République (...) et la volonté du gouvernement, dans une phase d'apaisement pour agir", a-t-il ajouté. "C'était très difficile d'apaiser lorsque, sur le mariage pour tous, il y avait une telle montée en puissance de toutes les formes d'intégrisme, intégrisme social, intégrisme religieux, intégrisme de toute nature : l'intégrisme c'est rarement apaisant", a-t-il remarqué.
"Maintenant, rentrons dans une phase d'apaisement, je pense qu'elle peut être partagée par tous", a-t-il souligné.
La première année du mandat de François Hollande a été "un an d'action, un an de construction, un an de réorientation et (...) ce n'est pas au bout de neuf ou douze mois que l'on juge les résultats d'une action", a indiqué le ministre du Travail.
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