Portugal : des banques avaient placé des fonds spéculatifs dans les
comptes d’entreprises publiques
Le gouvernement portugais, après avoir découvert dans les comptes de plusieurs entreprises publiques des contrats « hautement spéculatifs », a annoncé vendredi dernier son intention de poursuivre les banques Santander Totta et JP Morgan. « Il n’a pas été possible de trouver un accord », au terme de deux mois de négociations, avec la filiale portugaise de la banque espagnole Santander et l’américain JP Morgan, a indiqué la secrétaire d’Etat au Trésor, Maria Luis Albuquerque, lors d’une conférence de presse.
Trois autres banques ont demandé à prolonger les négociations jusqu’à la semaine prochaine.
Sont concernées par ces contrats les entreprises publiques gérant le métro de Lisbonne, celui de Porto et le réseau de chemins de fer, Refer. Les pertes sont estimées à environ trois milliards d’euros, a communiqué le ministère des finances portugais.
D’après le quotidien Publico, il s’agirait de contrats « swaps toxiques qui ont fait bondir les taux d’intérêt d’entreprises publiques de 20 % ». Ces contrats avaient été signés sous le précédent gouvernement socialiste, entre 2008 et 2010.
Le gouvernement portugais, qui prévoit de nouvelles coupes budgétaires d’environ 600 millions d’euros pour réaliser les objectifs de réduction des déficits exigés par les créanciers et l’Union Européenne, « va défendre les intérêts des contribuables en ayant recours aux tribunaux », a déclaré la Secrétaire d’État au Trésor.
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