Italie : le gouvernement Letta « respectera les engagements pris » avec l’Union Européenne mais demande une marge de manœuvre
Les députés italiens, par 453 voix sur 630, ont investi hier soir Enrico Letta, démocrate-chrétien, chef du gouvernement de coalition issu de deux mois de crise. Il avait auparavant, présenté une politique organisée sur trois axes : relance de la croissance, changement de cap pour l’Union Européenne (UE), moralisation de la politique.
Affirmant que « l’Italie se meurt par la faute de la seule austérité », il demande à l’UE « une marge de manœuvre »,tout en s’engageant à « respecter les engagements pris », et se rendra très vite à Berlin, Bruxelles et Paris.
Affirmant faire de la lutte contre le chômage (12 % de la population active dont 35 % de jeunes) sa priorité, il annonce des mesures en faveur des familles démunies, des travailleurs précaires, de l’apprentissage, des PME, de la Recherche et de l’innovation, ainsi que du tourisme.
La première mesure concrète est pour la « classe moyenne » : suppression du paiement de la deuxième part de la taxe foncière sur la résidence principale, mesure applaudie par le numéro 2 du gouvernement, bras doit de Berlusconi.
Côté « moralisation », il luttera « sans merci contre l’évasion fiscale » tout « en garantissant un fisc compréhensif ». Surprenant ses ministres, il annonce la suppression de leur traitement s’ils sont aussi parlementaires. Il prévoit la « révolution » du financement public des partis, la révision de la loi électorale.
Aujourd’hui les marchés restent sceptiques. M. Letta s’est donné dix-huit mois, et a prévenu : « Si tout s’enlise, j’en tirerai les conséquences ».
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