Décentralisation : fronde des élus socialistes contre des présidents de
régions qui se prennent « pour des ducs »
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault doit participer demain à la réunion hebdomadaire du groupe PS au Sénat. À l’ordre du jour, l’acte III de la décentralisation. Moins de dix jours avant sa présentation en Conseil des ministres, cette réforme, qui prévoit un nouveau désengagement de l’État au profit des régions et crée des grandes métropoles, est très critiqué par de nombreux « grands élus » socialistes.
Jeudi dernier, sur la chaîne Public Sénat, le président du groupe socialiste au Sénat, François Rebsamen, a dit qu’il ferait part au Premier ministre de « la réticence formulée par un certain nombre de sénateurs socialistes, une grande partie des sénateurs socialistes, la quasi totalité… ».
André Laignel (PS) numéro 2 de l’Association des maires de France (AMF), dénonce ce projet comme « un risque de tutelle par les régions ». Christian Pierret (PS), président de la Fédération des villes moyennes proclame que « sans nous, les villes moyennes, il n’y a pas d’équilibre des territoires » et accuse des présidents de régions de « se prendre pour des ducs ». Quand au Président (PS) de la Région Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne, il attribue « un zéro pointé » au projet de loi.
Jean-Pierre Sueur Président (PS) de la Commission des Lois au Sénat va réclamer que le projet de réforme soit « profondément revu » et le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, qui a demandé à François Hollande de repousser « après l’été » la discussion parlementaire, a annoncé, faute d’ avoir eu gain de cause, « une concertation » avec « tous les groupes ». « Ce texte ne nous convient pas », a-t-il déclaré.
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