SOCIAL-ECO - le 27 Avril 2013
Construction de la Nissan Micra à Flins : les salariés entre satisfaction et prudence
Mots clés : automobile, temps de travail, renault, cgt, syndicats, carlos ghosn, yvelines,accord de compétitivité,
Le constructeur automobile Renault a rempli une partie de ses engagemements pris en mars avec les syndicats français en affectant la production dès 2016 de la prochaine génération de Nissan Micra à son usine de Flins, dans les Yvelines, avec un objectif de production annuelle de 82.000 véhicules. Selon la direction, Renault devrait embaucher.
Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, a affirmé samedi que le constructeur automobile allait être "obligé d'embaucher" dans son usine de Flins. Site choisi par Nissan pour fabriquer, à partir de 2016, la prochaine génération de la Micra.
"On va être obligé, bien sûr, d'embaucher puisque l'usine de Flins produit aujourd'hui un peu plus de 120.000 voitures par an", a déclaré Carlos Ghosn sur Europe 1. "Le fait de rajouter 80.000 voitures ne peut pas se faire avec le nombre de personnes qui travaillent aujourd'hui dans l'usine".
"On va être obligé, bien sûr, d'embaucher puisque l'usine de Flins produit aujourd'hui un peu plus de 120.000 voitures par an", a déclaré Carlos Ghosn sur Europe 1. "Le fait de rajouter 80.000 voitures ne peut pas se faire avec le nombre de personnes qui travaillent aujourd'hui dans l'usine".
Il répond là indirectement à une des principales craintes de la CGT, à savoir que la production de la Micra, à 82000 véhicules par an, ne remplace l'actuelle production de 120 000 voitures, principalement des Clio. Les salariés restent de toute façon prudents, ce ne serait pas la première fois que la direction manquerait à un de ses engagements.
Accords "compétitivité"
C'est que le choix de Flins répond à l'un des engagements pris par Renault dans le cadre de l'accord de compétitivité signé le 13 mars avec les syndicats du groupe en France. Renault avait promis d'augmenter les volumes produits dans ses cinq sites français (+100.000) et de produire aussi pour des partenaires à hauteur de 80.000 unités par an. L'objectif est d'atteindre une production totale supérieure à 710.000 véhicules. En contrepartie, les salariés de Renault avaient du accepter un quasi gel des salaires pendant 3 ans, une augmentation du temps de travail sans hausse de salaire, et la suppression de 8260 postes.
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg s'est félicité d'un accord démontrant "le bon fonctionnement et les bénéfices réciproques" de l'alliance Renault-Nissan et marquant "historiquement un point d'inflexion dans le mouvement de délocalisation de Renault". Le secrétaire (FO) du comité d'entreprise Patrick Liénard a salué une "très bonne nouvelle". Selon lui, l'arrivée de la Micra sur les chaînes de montage de Flins devrait conduire Renault à embaucher une équipe supplémentaire, soit environ 1.000 personnes. L'usine emploie actuellement 2.650 CDI, 750 intérimaires et 200 personnes en mission venues d'autres sites Renault.
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