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mardi 2 avril 2013

ANI: des socialistes et écologistes contre la destruction du Code du travail (vidéo)

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POLITIQUE -  le 2 Avril 2013

ANI: des socialistes et écologistes contre la destruction du Code du travail (vidéo)

      
                     Emmanuel Maurel et Jérôme Guedj, opposants socialistes à l'ANI
A gauche, outre le Front de gauche qui a déposé 4.500 amendements pour modifier en profondeur le texte, l'ANI (accord national interprofessionnel) sur l'emploi est aussi rejeté par des élus du Parti socialiste et d'Europe écologie les Verts.
Témoignages de ces opposants à l'accord de flexibilisation de l'emploi.
« L’accord est d’une très grande faiblesse ». Jérôme Guedj, député PS de l’Essonne.
Le débat doit permettre de rendre intelligibles des choses qui ne le sont pas. Je fais partie de ceux qui sont terrorisés à l’idée d’avoir seulement quatre jours pour débattre. Au-delà de la lutte contre la précarité, à travers l’article relatif au temps partiel, l’accord est d’une très grande faiblesse. Le projet de loi est présenté comme étant équilibré, comme s’il y avait des éléments donnant-donnant entre patronat et salariés. Mais le législateur n’a pas pour rôle de construire une loi avec des articles qui en « compensent » d’autres. Il doit faire une loi dans l’intérêt général. Pour un texte qui ne devait surtout pas être amendé, on récolte deux cents amendements venant de socialistes parmi lesquels une partie des cent qui avaient appelé à voter le texte en l’état.

"Un texte très déséquilibré"Emmanuel Maurel, vice-président (PS) du Conseil régional d'Ile-de-France

 « Le débat parlementaire sera offensif ». Jean-Vincent Placé, président du groupe Europe Écologie-les Verts (EELV) au Sénat.
Le débat parlementaire sera offensif. Le volet flexibilité ne nous va pas du tout, aussi bien sur les accords de mobilité que sur le maintien de l’emploi et la notion de licenciement économique. Les amendements d’EELV auront pour objectif de sécuriser les salariés et de rendre moins flexibles les dispositions prévues concernant la précarité des salariés dans cet accord. 
Le blocage du dialogue social est extrêmement pénalisant. Mais on nous dit : « Il y a un accord. Maintenant, c’est à prendre ou à laisser. » Ce n’est pas sérieux. Penser qu’améliorer la compétitivité, alléger 
les charges et permettre les licenciements ce sont 
des solutions, c’est une impasse totale.

« La marge de manœuvre pour modifier le texte existe ».Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS de Paris.
Nous ne considérons pas que le social est un monde à part. Les choix macroéconomiques sont déterminants. Il ne faudrait pas, qu’au nom du « tout emploi », nous acceptions le démantèlement du contrat de travail et des droits sociaux. Dès 1981, on entendait : « Donnez la liberté de licencier et le problème du chômage sera réglé. » Aujourd’hui, c’est : « Donnez la flexibilité du temps partiel. » Trente ans après, certains disent : « On s’est trompés. » Ne nous trompons pas cette fois-ci encore. Il n’est pas sûr du tout qu’au sein de la gauche, cet accord soit majoritaire. La marge de manœuvre existe pour le modifier.
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Propos recueillis par Audrey Loussouarn (vidéo Stéphane Guérard)

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