Le patronat patine, les syndicats se gaussent
Jeudi 10 Janvier 2013 à 20:09
LAURENCE DEQUAY - MARIANNE
À deux pas du siège du Medef où les partenaires sociaux négocient l’ultime round d’une réforme du marché du travail que Francois Hollande souhaitait « historique », il n’y a pas que la tour Eiffel qui reste dans le brouillard. « Le Medef, la CGPME et l’UPA savent-ils seulement où ils veulent aller ? Ce matin nous avons eu l’impression que leur négociateur n’avait toujours pas de mandat clair sur les sujets dont nous discutons depuis deux mois ! » pestait ce midi un membre de la délégation CFDT « On se demande même si la délégation patronale a une quelconque notion de la productivité que l’on exige dans les entreprises. » Raillait carrément à 18 heures, Joseph Thouvenel de la CFTC... après trois mystérieuses heures d’interruption de séance, avec sous le bras une nouvelle mouture de texte qui sera encore amendé demain matin par le MEDEF pour y inclure, le cas échéant, une disposition visant à limiter le recours des employeurs aux contrats courts....
Sur le fond donc, en ce début de soirée, le seul scalp arraché par les organisations de salariés est celui des CDI de projet qui auraient permis aux employeurs de se séparer de salariés en CDI, sans même les licencier. Mais l’extension des CDI d’intermittence, souhaitée notamment par la CGPME, reste au programme sans que cette organisation ait eu l’obligeance de fournir la liste des secteurs d’activité potentiellement concernés. De son côté l’UPA provoquait un clash parce qu’en cas de signature demain, les organismes de prévoyance pourront être mis en concurrence avec les mutuelles et les sociétés d’assurances (qui ont déployé en coulisses un intense lobbying) pour gérer la future complémentaire santé censée couvrir tous les salariés... en 2016. Un gâteau de plus 2 milliards d’euros !
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