Le Conseil supérieur de l’éducation rejette à une très forte majorité le projet de décret sur les rythmes scolaires
Le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) s’est prononcé mardi contre le projet de décret sur les rythmes scolaires prévoyant le retour à la semaine de 4,5 jours en 2013 et amorçant le processus de « territorialisation » de l’école publique. Ce texte n’a recueilli que 5 voix pour, sur 72, parmi lesquelles celles des représentants de l’Association des maires de France (AMF) et de l’Assemblée des départements de France (ADF).
Aucun syndicat ne l’a soutenu. La CFDT et l’UNSA, de même que l’UNEF, se sont abstenues.
La CGT et FO ont voté contre, comme le 14 décembre quand le projet de loi sur la refondation de l’école avait été soumis au CSE. La FSU a fait de même.
La FSU s’était abstenue en décembre mais ce vote avait suscité en son sein de nombreuses protestations, en particulier dans le SNUIPP, majoritaire chez les enseignants du primaire. C’est ce qui a amené le secrétariat général de ce syndicat à annoncer qu’il allait ce mardi « s’exprimer en contre sur le projet de décret » et qu’il demandait « à l’ensemble de la délégation FSU de se prononcer dans le même sens ». Le ministre de l’Education nationale doit revoir son projet, estime le secrétaire général du SNUIPP, Sébastien Sihr, qui l’a jugé « incomplet, bricolé et insatisfaisant ».
La FNEC FP-FO a pour sa part publié un communiqué dans lequel elle annonce que la prochaine réunion de sa commission administrative « aura à son ordre du jour la proposition d’organiser le mercredi 23 janvier des délégations, rassemblements auprès des préfectures, rectorats, inspections académiques avec les personnels pour exprimer la volonté que les textes ministériels soient abandonnés et les revendications en matière de postes satisfaites ».
(Tract du POI diffusé à partir de ce 9/01/2013) Le gouvernement vient de présenter les décrets d’organisation du temps scolaire au Conseil supérieur de l’éducation, première tranche de sa loi d’orientation de l’école.
Il s’agit d’un projet qui vise, selon le ministre Peillon, « à faire évoluer l’école autour d’un projet territorial ».
Il s’agit d’un projet établissant des horaires et des contenus d’enseignement différents d’un « territoire » à l’autre.
Il s’agit d’un projet établissant des horaires et des contenus d’enseignement différents d’un « territoire » à l’autre.
Les parents sont inquiets : ils veulent que leurs enfants puissent acquérir une instruction nationale, garantie par des programmes et des diplômes nationaux.
Qu’ils habitent Paris, Lyon, Marseille, Aulnay ou Hayange, ils veulent que leurs enfants aient les mêmes droits à l’instruction garantis par l’Etat !
Or, en faisant intervenir des associations, des intervenants extérieurs payés par les communes selon leur richesse, c’est l’école républicaine laïque qui serait remise en cause.
Au Conseil supérieur de l’éducation réuni le 8 janvier, aucune association de parents d’élèves n’a voté en faveur de ce projet.
Les organisations syndicales enseignantes FO, CGT, FSU SUD, SNALC ont voté contre.
La démocratie exige que le projet de décret Peillon sur les rythmes scolaires soit retiré !
Non à l’explosion de l’école de la République ! Oui à l’égalité des droits à l’instruction ! Retrait du projet de décret sur les rythmes scolaires !
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