Reuters/Reuters - A l'approche d'un ultime round de négociations, jeudi et vendredi, les secrétaires généraux de la CGT et de Force ouvrière (FO) confirment que leurs organisations ne signeront pas un accord
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PARIS (Reuters) - Les secrétaires généraux de la CGT et de Force ouvrière (FO) ont confirmé mardi que leurs organisations ne signeraient pas un accord sur la réforme du marché du travail si le patronat maintenait ses exigences en matière de flexibilité.
A l'approche d'un ultime round de négociations, jeudi et vendredi, organisations syndicales et patronales font assaut de déclarations pessimistes.
Bernard Thibault a assuré sur RTL qu'il souhaitait un accord, à condition qu'il s'agisse de faire reculer la précarité - ce qui est un des volets de la feuille de route remise par le gouvernement aux partenaires sociaux au début de la négociation, l'automne dernier.
"La difficulté, depuis, des discussions avec le patronat c'est que nous discutons de tout sauf du recul de la précarité puisque les employeurs (...) veulent surtout faire en sorte d'avoir une main d'oeuvre plus malléable, plus précaire", a déclaré le secrétaire général de la CGT.
"Il n'y aura en tout cas pas d'approbation de la part de la CGT sur une plus grande flexibilité du marché du travail en France", a-t-il ajouté.
Interrogé par Canal+, son homologue de FO s'est montré plus pessimiste encore sur la possibilité pour les partenaires sociaux de conclure un compromis "historique", comme le leur a demandé le président François Hollande.
"Un accord historique, je n'y ai jamais cru", a déclaré Jean-Claude Mailly. "Je ne suis pas optimiste (...), en tout cas pour la signature de Force ouvrière. Il y a trop de divergences aujourd'hui entre ce que les syndicats demandent (...) et ce que souhaiterait le patronat."
"Entre ce que nous demandons - qu'il y ait plus de sécurité pour les salariés (...) - et de l'autre côté les organisations patronales, qui demandent beaucoup plus de flexibilité dans le marché du travail (...), je ne vois pas comment on va résoudre cette contradiction", a-t-il ajouté.
Emmanuel Jarry
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