Les États membres de l’Union européenne en passe d’échouer à se mettre d’accord contre la fraude fiscale
La semaine dernière, les ministres des Finances de l’Union Européenne ont mandaté la Commission de Bruxelles pour renégocier les accords sur la fiscalité avec la Suisse, Andorre, Monaco, Saint-Marin et le Liechtenstein, considérés comme des « paradis fiscaux ». Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a déclaré qu’il ne serait « pas possible mercredi [22 mai, NDLR] à Bruxelles d’élargir les décisions sur lesquelles les ministres des Finances se sont mis d’accord ».
Lorsqu’il s’est agi de prévoir, entre les 27 pays de l’UE, l’échange automatique d’informations de données bancaires concernant notamment l’épargne et l’assurance-vie, ils se sont heurtés à l’Autriche et au Luxembourg, qui refusent de lever leur secret bancaire tant que les négociations avec la Suisse n’auront pas abouti.
Au refus de Vienne et de Luxembourg, s’ajoute, selon un haut fonctionnaire européen cité par l’AFP sous couvert d’anonymat, celui de « certains pays, Grande-Bretagne en tête, [qui] préfèrent miser sur des accords bilatéraux ou régionaux » pour préserver le statut fiscal des îles anglo-normandes, au risque de faire échouer de nouveau cette réforme annoncée depuis 2008.
En avril dernier, un consortium international de journalistes (ICIJ, basé à Washington) avait révélé, à partir des activités de 122 000 sociétés off shore, « comment le secret de la finance offshore s’étend dans le monde, permettant aux riches d’éviter de payer des impôts, alimentant la corruption et les malheurs des pays riches et pauvres ».
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