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samedi 25 mai 2013

L'économie à la mi-journée le 22.05.2013



UE : fiscalité et énergie, double thématique pour la croissance
Les chefs d'Etat et de gouvernement européens se réunissent mercredi à Bruxelles pour un sommet autour d'une double thématique, l'énergie et la lutte contre l'évasion fiscale, considérées comme des leviers pour renforcer la croissance et la compétitivité du continent. Il s'agit de "deux domaines d'une importance cruciale pour l'économie et la cohésion sociale en Europe", a souligné le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, dans sa lettre d'invitation. Ce bref sommet - il commencera à 13 heures pour se terminer vers 15 heures -, abordera à travers ces deux sujets les moyens de"faire en sorte que nos politiques contribuent toutes au maximum à l'amélioration de la compétitivité, de l'emploi et de la croissance",explique-t-il. La lutte contre l'évasion fiscale a été ajoutée récemment à l'ordre du jour. M. Van Rompuy a expliqué vouloir "profiter de l'élan politique" suscité par les révélations de l'OffshoreLeaks sur les paradis fiscaux. Le but est notamment de présenter un front européen uni lors du G8 de début juin. Pour mieux lutter contre la fraude fiscale, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a exhorté mardi les Etats de l'UE à généraliser l'échange de données bancaires à toutes les formes de revenus. Sur la transparence bancaire, le premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, a toutefois douché les attentes en estimant la semaine dernière qu'il ne serait "pas possible"d'aller plus loin que les ministres des finances des Vingt-Sept lors de leur dernière réunion, le 14 mai. L'autre sujet du sommet, l'énergie, occupera une bonne moitié des débats. Les dirigeants européens plancheront sur les solutions pour réduire la facture énergétique, en assurant notamment une production intérieure continue.
Sur ce point, le débat devrait tourner autour du gaz et du pétrole de schiste, dont l'exploitation a donné un net avantage aux industriels américains avec un prix du gaz très inférieur aux prix européens. Mais les Vingt-Sept sont divisés sur la question, certains redoutant des retombées environnementales négatives. 
Huit groupes européens du gaz et de l'électricité, emmenés par le patron du français GDF Suez, Gérard Mestrallet, ont lancé mardi un "appel solennel" à l'Europe pour l'alerter de "l'échec" de sa politique énergétique qui est "en train de détruire une partie" du secteur.
Japon : politique monétaire stimulante
Le comité de politique monétaire de la Banque du Japon (BOJ) a décidé mercredi de maintenir en l'état sa politique monétaire ultra-accommodante, un peu plus d'un mois après l'avoir considérablement assouplie pour essayer de sortir l'économie de la déflation. L'institut d'émission continue de viser le doublement de la base monétaire en deux ans, en l'élevant de 60 000 à 70 000 milliards de yens chaque année (455 à 530 milliards d'euros) par l'achat d'actifs (notamment des obligations d'Etat) afin de parvenir à une inflation annuelle de 2 %."L'économie japonaise a commencé à rebondir", s'est félicitée la BOJ, quelques jours après la publication de bons chiffres de la croissance du Japon, dont le produit intérieur brut a grimpé de 0,9 % au premier trimestre par rapport au précédent. La BOJ a noté que les exportations s'approchaient de la reprise, que les investissements intérieurs résistaient, que les investissements publics augmentaient et que la
consommation des ménages était solide.
Le déficit commercial du Japon s'est aggravé de près de 70% en avril sur un an, à 879,9 milliards de yens (6,67 milliards d'euros), à cause du renchérissement des importations provoqué par la dépréciation du yen, a annoncé mercredi le ministère des finances. Il s'agit du pire déficit commercial jamais enregistré par le Japon pour un mois d'avril, depuis le lancement de cette statistique sous cette forme en 1979, et du dixième mois de déficit consécutif pour l'archipel autrefois coutumier de larges excédents.
Chypre : vers la chute libre ?
Le ministre des finances chypriote, Haris Georgiades, a reconnu mardi que la chute du PIB de l'île méditerranéenne pourrait être à deux chiffres cette année en raison des mesures d'austérité adoptées dans le cadre du plan de sauvetage européen. "L'estimation en fait est une récession d'un peu moins de 9 %, de 8,7 % (...) Quand vous êtes dans une telle tendance à la baisse (...) vous ne pouvez pas faire une prévision aussi précise et - 8,7 % n'est pas très loin des deux chiffres". Au terme de longues tractations, la "troïka" des créanciers (Fonds monétaire international, Commission européenne et Banque centrale européenne) n'a accepté à la fin de mars d'apporter une aide de 10 milliards d'euros à Chypre qu'en contrepartie d'un plan d'économies massif (hausse des impôts, privatisations...) et d'une restructuration drastique de son secteur financier.
Amputée de son secteur financier, ancien poumon de l'économie, l'île méditerranéenne devrait considérablement souffrir dans les deux années à venir, avec une récession de 8,7 % attendue en 2013 et de 3,9 % en 2014, selon un récent rapport de la "troïka". La dette publique devrait flamber cette année et flirter avec les 110 % du produit intérieur brut (PIB).
Réunion Matignon-syndicats
Le premier ministre convoque mercredi patronat et syndicats pour préparer la deuxième conférence sociale du quinquennat, qui cadrera, en juin, les réformes des mois à venir, notamment sur les dossiers délicats des retraites et de la formation, dans un contexte durci par la crise et les divisions syndicales. Après avoir été reçus séparément à Matignon il y a une semaine, les organisations patronales (Medef, CGPME et UPA) et syndicales représentatives (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) le seront cette fois ensemble, à 16 h 30. Cette réunion préparatoire, qui durera moins de deux heures, servira "à caler l'organisation et les thèmes" de la conférence des 20 et 21 juin, à l'issue de laquelle le gouvernement communiquera sa prochaine "feuille de route" sociale, explique-t-on à Matignon. 
L'ordre du jour de la conférence de juin est quasi connu. Six tables rondes devraient ainsi nourrir les deux jours de débats qu'ouvrira le chef de l'Etat au Palais d'Iéna : emploi-formation, filières d'avenir, santé au travail, retraites, services publics et Europe sociale. On sait aussi déjà qu'elle lancera officiellement une nouvelle grande négociation, sur la formation professionnelle. Réformé déjà en 2009, le système ne permet toujours de
former qu'une minorité de chômeurs. 
TEXTOS
Urssaf : bien que les chiffres soient encore provisoires, "le bilan 2012 des contrôles Urssaf va faire état d'un nouveau bond des redressements"annoncent Les Echos 
dans leur édition de mercredi. Les redressements, qui étaient "proches de 1,2 milliard d'euros en 2011 (+ 15 %), auraient atteint environ 1,4 milliard en 2012", prévient le quotidien économique.
UE : l'Europe risque une décennie de stagnation si elle n'entreprend pas des réformes de grande ampleur, a déclaré mardi Mark Carney, le
gouverneur de la Banque du Canada, en citant en exemple la politique audacieuse engagée par le Japon. M. Carney, qui préside aussi le conseil de stabilité financière du G20, a notamment souligné la nécessité d'une union bancaire à l'échelle de la zone euro.
Ford : le constructeur automobile va embaucher et réduire la durée des fermetures d'été d'une partie de ses usines nord-américaines pour répondre à une forte demande pour certains de ses modèles, a annoncé mercredi le numéro deux américain du secteur.
Royaume-Uni : le FMI va recommander au gouvernement britannique de se débarrasser de ses parts dans les banques Royal Bank of Scotland (RBS) et Lloyds (LBG), sauvées à grands frais pendant la crise financière, écrit mardi le quotidien Times sur son site Internet. L'Etat britannique avait sauvé en 2008 RBS et Lloyds en achetant pour 66 milliards de livres (82 milliards d'euros) des actions de ces deux banques. Il détient actuellement 81 % de RBS et 39,6 % de Lloyds. 
Afrique : le Soudan du Sud a pratiquement diminué de moitié sa production de pétrole en invoquant mardi, sans plus de précisions, de nouveaux "problèmes"à l'exportation de son brut via le territoire du Soudan. 
Automobile : PSA examinera mercredi lors d'un comité central d'entreprise le déménagement du site de Meudon-la-Forêt (92), qui emploie 660 salariés, dans d'autres site de la région parisienne, ont indiqué mercredi la direction et un syndicat, confirmant des informations de la presse.
ÉTUDES
INTERNATIONAL
La croissance économique se modère au Moyen-Orient
Source : FMI.
ENERGIES / MATIÈRES PREMIÈRES
Energie et compétitivité
Source : Conseil d'analyse économique.
FRANCE
Légère baisse de l'emploi dans la fonction publique entre 2010 et 2011
Source : Insee.
DIVERS
Les femmes dans les conseils d'administration
Source : Observatoire de la parité dans les conseils d'administration.

"Un capitalisme sauvage a enseigné la logique du profit à tout prix, du donner pour recevoir, de l'exploitation sans tenir compte des personnes (...) et nous en voyons les
résultats dans la crise que nous traversons"
Le pape François a dénoncé mardi, lors d'une visite à une soupe populaire, le "capitalisme sauvage" et prêché pour un retour des valeurs de générosité et de charité. La semaine dernière, il avait lancé un vibrant appel à une réforme de la finance mondiale, estimant que l'impitoyable "culte de l'argent" et la "dictature de l'économie" avaient
aggravé la vie de millions de personnes à travers la planète. "L'argent doit servir, il ne doit pas gouverner", avait-il déclaré aux ambassadeurs accrédités auprès du Saint-Siège pour son premier grand discours sur la finance depuis son élection en mars. Le nouveau pape, grand admirateur de St-François d'Assise, prône l'humilité et la sobriété à tous les niveaux de l'Eglise catholique. Il s'est personnellement imposé un mode de vie frugal, loin des ors des palais pontificaux. (Lire)

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BLOG
Integrating monetary policy and macroprudential regulation

The global financial crisis has shattered the confidence of many established principles of monetary policy and financial supervision. This column argues that the two should not remain separate, and maps out the major challenges faced by their complementary implementation.


If the global crisis - and the events that led up to it - have taught us anything, it is that there should be no complacency with asset price booms'. We know first-hand the dire consequences of significant and widespread bubbles, so clearly monetary policymakers can no longer passively observe the evolution of asset prices. If an economy is to pursue macroeconomic and financial stability, they should coordinate with financial supervisors to ensure financial regulation and monetary policies are complementary, credible, implemented in an articulated way and well communicated (Claessens and Valencia 2013).

The need to implement monetary policy not as a self-contained, isolated set of rules comes out clearly in a comprehensive ebook recently edited by Reichlin and Baldwin (2013), Is Inflation Targeting Dead? Central Banking After the Crisis. As they highlight in the introduction, the global crisis has proved wrong the assumption that the goal of financial stability should be pursued with a set of microprudential rules (e.g., bank supervision and regulation), which would generally leave the central bank free to focus on inflation'.

The view that a combined (articulate) use of both prudential regulation and monetary policy tends to be more effective than a standalone implementation of either has gained ground (Canuto 2011). Nonetheless, how to go about adjusting the inflation-targeting framework to deal with asset prices and to articulate with macroprudential regulation is still a work in process.

We have recently made a first cursory attempt (Canuto and Cavallari 2013a, 2013b) to map out the challenges faced by complementary implementation of monetary policies and macroprudential regulation. A learning curve has yet to be traversed, but at least three broad questions now present themselves.

Asset prices and monetary policy

First, should monetary policymakers consider asset prices, together with output and inflation trends, when taking decisions about interest rates? Should they use interest-rate hikes to burst bubbles before they fully inflate?
We must acknowledge that it is necessary to properly identify the reasons behind rising asset prices and credit - a task that is far from simple (see annexes I and II in Canuto and Cavallari 2013a)...

Lu sur Vox

TITRES DE L'ÉCONOMIE
Le Figaro Economie : Prix des billets TGV : la SNCF lâche du lest
Les Echos : Cotisations sociales : des redressements record
The Wall Street Journal : Dimon resserre son contrôle sur JP Morgan
Financial Times : Dublin sur la défensive face aux critiques sur la fiscalité

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