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vendredi 3 mai 2013

La récession se généralise en Europe

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SOCIAL-ECO -  le 3 Mai 2013

La récession se généralise en Europe

   

La zone euro devrait connaître cette année une récession plus importante que prévu, avec un Produit intérieur brut se repliant de 0,4% et un chômage au-dessus de 12%. Une nouvelle preuve, s’il en est besoin, qu’une Europe placée toujours davantage sous l’hégémonie de Berlin et de ses exigences austéritaires va droit dans le mur.
Ce sont les nouvelles prévisions économiques de la Commission européenne publiées vendredi qui l’affirment : la récession est pire que prévue, le chômage ne cesse d’augmenter. La France sera d’ailleurs en récession cette année selon Bruxelles, à -0,1%, plus pessimistes que celles du gouvernement français, qui table encore sur une croissance de 0,1%.
Mais c’est ailleurs que l’austérité fait le plus de ravages. Le Produit intérieur brut de Chypre devrait ainsi se replier de 12,6% sur la période 2013-2014, avec un plongeon de 8,7% cette année.
La Grèce également continue son plongeon, son économie devrait encore reculer de 4,2% cette année, avec un chômage à 27 %.
Crise multiforme
La Commission Européenne s’attend à un retour de la croissance en 2014, avec un PIB en hausse de 1,2%, moyenne des 17 pays de la zone euro, et un chômage qui lui devrait continuer à augmenter. Des perspectives purement économiques qui ne tiennent pas compte des ravages politiques et sociaux que l’austérité impose. L’intransigeance de Berlin et de la Troïka est un tremplin continu pour populismes et l’extrême droite. L’Italie se révèle quasiment ingérable après le passage du technocrate et banquier Monti, désigné par Bruxelles comme président du Conseil. Les scandales de corruption en Espagne et en Grèce, comme en France en sont aussi les révélateurs.
Bruxelles souligne les risques de « dérapages » de l’économie dans de nombreux pays, s’attend notamment à ce que l’Espagne, l’Italie ou la France ne respectent pas leurs engagements budgétaires. "Considérant la situation économique, il peut être raisonnable d'étendre la date limite de deux ans et de corriger le déficit excessif [ndlr : plus de 3%] au plus tard d'ici 2015 en France" concède l’inénarrable Olli Rehn. C’est bien plutôt l’Europe politique qui est menacée, alors qu’on n’a jamais eu autant besoin de coopération entre les pays de la zone euro.

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