Afrique du Sud : les mineurs revendiquent une hausse de 60 %
Les mineurs sud-africains du charbon et de l’or revendiquent des augmentations de salaires de 60 %. Leurs syndicats ont fait connaître leurs exigences dimanche, en rappelant que le salaire de base moyen est de l’ordre de 500 dollars par mois. Hormis les mineurs, les augmentations demandées sont de 15 %. La principale négociatrice de la Chambre de commerce des mines prépare « une négociation d’envergure ».
Ces négociations s’entament dans une situation explosive. Depuis la grève dans la mine de platine de Marikana où la police a tué 34 grévistes, le 12 août 2012, le mouvement de grève s’est étendu à toute la ceinture de platine avant de gagner le secteur de l’or et de déborder à partir d’octobre 2012 vers les mines de charbon, de fer, de chrome, et même de diamants. À un moment ou à un autre toutes les grandes compagnies minières, secteur-clé de l’économie sud-africaine, ont été touchées par des grèves qui explosent contre les licenciements, notamment dans les mines d’or, et pour des augmentations de salaire.
Aujourd’hui, la situation est dominée par la décision d’Amplats, premier trust mondial du platine, de licencier 6 000 ouvriers sur 14 000 et par les meurtres tout récents d’un délégué syndical d’ACMU (constitué par les grévistes de Marikana), qui devait témoigner à la commission d’enquête sur la tuerie de Marikana et de 2 représentants du NUM, syndicat proche du parti au pouvoir, l’ANC.
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