SOCIAL-ECO - le 26 Avril 2013
Thierry Lepaon écrit à Hollande pour demander une "rupture" avec l'austérité
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Thierry Lepaon au Congrès de la CGT en mars 2013
Le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, a réclamé, dans une lettre adressée ce vendredi à François Hollande, une "rupture avec les politiques d'austérité et de rigueur" en France et en Europe. "Le décalage est immense entre les attentes des salariés et les réponses politiques apportées".
"Il n'est pas habituel que le secrétaire général de la CGT écrive au président de la République française. D'impérieuses raisons m'y conduisent", écrit-il dans cette lettre ouverte (en PDF ci-dessous). Il rappelle au chef de l'Etat qu'il a été élu pour une "rupture avec la politique économique et sociale menée précédemment" et "la CGT s'était clairement exprimée pour un changement de majorité dans l'intérêt des salariés". "Il y a maintenant un an, écrit le numéro un de la CGT, les Françaises et les Français vous élisaient président de la République. Ils affirmaient ainsi le besoin d'une rupture avec la politique économique et sociale menée précédemment. De ce besoin, vous en avez fait votre slogan : Le changement, c'est maintenant. La CGT s'était clairement exprimée pour un changement de majorité dans l'intérêt des salariés. Or, nous sommes contraints de constater l'écart grandissant entre vos engagements et les actes. Le décalage est immense entre les attentes des salariés et les réponses politiques apportées", affirme le leader du premier syndicat français en rappelant notamment la hausse continue du chômage.
Thierry Lepaon estime que "la rupture avec les politiques d'austérité et de rigueur budgétaire doit être à l'ordre du jour en France et en Europe".
Pour la CGT, la prochaine conférence sociale des 20 et 21 juin doit avoir pour ordre du jour "l'augmentation des salaires et du pouvoir d'achat, l'emploi, la politique industrielle, les services publics, une protection sociale de haut niveau, les droits à la retraite". "La démocratie sociale et les moyens de l'exercer doivent aussi en être partie prenante", écrit-il. Thierry Lepaon estime que l'accord sur la sécurisation de l'emploi "divise les Français, les salariés, les organisations syndicales, les parlementaires, y compris ceux de la majorité". Dès lors, comment ce texte "pourrait-il devenir loi de la République?", demande-t-il.
Enfin, le leader de la CGT regrette le rejet par le gouvernement de la proposition de loi communiste sur l'amnistie sociale. "Derrière cette loi se joue aussi la condamnation de la politique de votre prédécesseur dont la brutalité a contraint nombre de salariés à se mobiliser et à agir", écrit-il au président. "Beaucoup ont voté pour vous et vous les rejetez. La poursuite de cette attitude serait incompréhensible".
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