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jeudi 25 avril 2013

Plus de 5 millions de demandeurs d'emploi en France

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SOCIAL-ECO -  le 25 Avril 2013

Plus de 5 millions de demandeurs d'emploi en France

Le seuil des 5 millions de demandeurs d'emploi a été franchi fin mars, du jamais vu. Le PCF comme FO appellaien ce jeudi soirt à un changement de cap politique.
retour sur ces chiffres annoncés par Pole emploi ce jeudi soir et sur les réactions politiques 
Des chiffres du chômage catastrophiques
  1. La France n'a jamais compté autant de demandeurs d'emploi sans activité en métropole: ils étaient 3,224 millions fin mars, plus que le record de 1997 (3,195 millions). Le ministère du Travail pondères. Il souligne que "le taux de chômage (10,2% de la population active fin 2012), en augmentation, reste inférieur au record de 1997 (10,8%) (...), la population active du pays ayant augmenté de 3 millions de personnes entre ces deux dates".
  2. En incluant les demandeurs d'emploi ayant eu une activité réduite, le nombre d'inscrits à Pôle emploi en métropole est de 4,74 millions (+34.400 en mars), un autre sommet. Si on comprend l'Outre-mer, et si on considère ceux ayant une activité réduite, le seuil des 5 millions de demandeurs d'emploi a été franchi fin mars.
  3. Les régions Franche-Comté et Champagne-Ardenne sont les plus frappées (+15,7% et +15,3% sur un an en catégorie A).
  4. Les plus épargnées sont les départements d'Outre-mer et, dans l'Hexagone, l'Aquitaine et PACA (+9,3% et +9,8%).
  5. Pour le 23ème mois consécutif, le nombre des inscrits en catégorie A (sans activité) a augmenté (+36.900 en mars), pour atteindre un record absolu. Sur un an, la hausse est de 11,5%.
Face à cet afflux, un nouveau renfort de 2.000 CDI à Pôle emploi d'ici à septembre a été décidé par le gouvernement, comme en 2012.
Plus de dérégulations pour la droite
Face à ces chiffres records, le président de l'UMP Jean-François Copé a appelé François Hollande à "rompre totalement avec sa politique économique suicidaire pour le pays". Son parti a justement présenté jeudi ses propositions pour "libérer le travail" et revenir au plein emploi, prônant la suppression des 35H, le contrat de travail unique ou encore une réforme de l'indemnisation du chômage.
Le président de l'UDI Jean-Louis Borloo a de son côté réclamé la convocation du Parlement en Congrès pour "relancer économiquement le pays".
Stop à l'austérité pour le Front de gauche et les syndicats
Pour Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, l'exécutif est "incapable de faire baisser le chômage". "Il faut arrêter ce bricolage désastreux, à coup de baisses du « coût du travail », d'allègements d'impôts sur les sociétés, de renforcement de la monarchie patronale à l'entreprise, de reculs de la sécurité de l'emploi pour les salariés et rationnements des services publics."
Côté syndical, la CGT a évoqué un "désastre", critiquant "les timides mesures" qui "ne démontrent pas leur efficacité". "Nous avons au contraire besoin d’un Etat stratège qui définisse les priorités, qui cesse de faire des cadeaux au Medef et qui impulse, y compris au niveau européen, une politique dynamique tournée vers la croissance et vers l’emploi", souhaite ainsi la centrale de Montreuil dans son communiqué.
Force ouvrière appelle elle aussi à "un changement de politique macroéconomique autour de la relance de la consommation et de l'investissement". La centrale de Jean-Claude Mailly déploire que "la loi sur la «sécurisation de l’emploi» non seulement va faciliter les ruptures de contrat, mais ne réglera pas le problème du chômage."
Tous les leviers en place pour le gouvernement
Pour autant, le chef de l'Etat maintient son "objectif" d'inverser "à la fin d'année" la courbe du chômage. Depuis Pékin, François Hollande a affirmé ce jeudi que son déplacement en Chine servait aussi la bataille pour l'emploi en France. "Ce que je veux c'est que les Français puissent se rassembler sur cette seule cause nationale: la lutte contre le chômage. C'est le seul rassemblement qui convienne", a-t-il souligné.
Dans son "programme de stabilité", présenté le 17 avril, le gouvernement prévoit - malgré une estimation de croissance quasi nulle de 0,1% en 2013 - un recul du taux de chômage au dernier trimestre 2013. Les économistes estiment que, pour renverser la courbe, une croissance d'au moins 1,5% est nécessaire.
Pour le ministère du Travail, "tous les leviers de la politique de l'emploi (...) sont désormais opérationnels: emplois d'avenir, contrat de génération, sécurisation de l'emploi (qui doit être adoptée le 14 mai ndlr). Leur montée en puissance au cours des prochains mois est désormais l'enjeu majeur pour tous les acteurs de terrain". 
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S.G.

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