Bianco propose au gouvernement de faire éclater la SNCF en trois
établissements
Jean-Louis Bianco a remis lundi un rapport qui avance une réorganisation du système ferroviaire français. Entre l’Union Européenne qui veut faciliter l’arrivée de nouveaux opérateurs, d’une part et, d’autre part, la dette (31,5 milliards d’euros) qui augmente de 1,5 milliard par an, le rapport justifie ses choix par la réduction des coûts.
Les traités européens exigent la séparation institutionnelle entre les gestionnaires des infrastructures et les opérateurs. M. Bianco propose un gestionnaire d’infrastructures unique (GIU) regroupant le réseau ferré (RFF), la direction de la circulation et celle des travaux de la SNCF.
Il resterait à la SNCF l’exploitation des trains.
Il compte ainsi faire économiser 500 millions d’euros à chacune des deux entités, qui seraient coiffées par un pôle public ferroviaire (PPF). La SNCF serait donc divisée en trois Établissements Publics à caractère Industriel et Commercial (EPIC). Ces établissements ont des personnels de droit privé selon la loi.
M. Bianco s’est attiré les réactions hostiles des syndicats, qui considèrent que, à la clé, la SNCF serait démantelée, les conditions de travail dégradées et le statut des cheminots menacé. La CGT voit ce rapport « frappé du sceau de l’austérité » et déclare qu’il « ne doit pas faire force de loi ». FO y voit l’éclatement de la SNCF en trois entreprises distinctes et le changement d’employeur d’au moins 50 000 cheminots. Selon ce syndicat, la seule véritable mesure serait « de revenir à la SNCF d’avant 1997, avant la création de RFF, celle du monopole public d’État ».
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