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mardi 2 avril 2013

Le Front de gauche "déclare la guerre à la spéculation immobilière" à Paris

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POLITIQUE -  le 2 Avril 2013

Le Front de gauche "déclare la guerre à la spéculation immobilière" à Paris

       
                       Ian Brossat, président du groupe PCF-PG au Conseil de Paris
Ian Brossat, président du groupe PCF-PG au Conseil de Paris, et Jacques Baudrier, adjoint au maire du XXe, publient jeudi un livre de propositions phares pour sortir la capitale de l’engrenage de la spéculation immobilière. "Paris n'est pas à vendre" place le logement au cœur de la campagne pour les municipales à venir.
En quelques chiffres, Ian Brossat et Jacques Baudrier placent leurs ambitions. Il y a 140.000 logements vacants, meublés touristiques et résidences secondaires à Paris. "Notre objectif, d'ici 2020, serait d'en libérer au moins les deux tiers, soit 100.000. Ce qui représenterait une augmentation de 7% du nombre de logements à l'échelle de la Ville, et sans poser une pierre". L'augmentation des taxes, pour les logements vacants et les résidences secondaires, et des amendes, pour les meublés illégaux, permettraient d'aboutir à ce résultat.
Autre proposition, les loyers doivent faire l'objet d'un véritable encadrement, en allant plus loin que le décret Duflot, qui limite l'augmentation des loyers à la relocation. L’objectif est de faire réellement baisser les prix, de revenir à un prix moyen de 14 euros le m2, comme il y a dix ans, alors que le prix moyen était début 2012 de 21 euros le m2.
Troisième axe fondamental : la construction. Enfin, il faudrait ainsi construire en Ile-de-France 100.000 nouveaux logements par an (contre 40.000 en moyenne sur la dernière décennie), et agir sur les prix du neuf en demandant aux promoteurs de s'engager contractuellement sur un prix maximum à la vente. Un tel système a été mis en place avec succès à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), commune limitrophe de Paris. Le Front de gauche entend également poursuivre l'effort entrepris par la Ville de Paris en faveur du logement social, en portant sa part de 20% (taux qui devrait être atteint à la fin de la mandature) à 30% à l'horizon 2030.
Au cœur des municipales
"Nous voulons, par cet ouvrage, imposer ce thème comme l'enjeu majeur de cette élection. Parce que nous sommes convaincus que la spéculation immobilière est une maladie grave qui défigure, qui transforme et condamne Paris à moyen terme", écrivent les auteurs dans le préambule de leur ouvrage.
"Tout le monde dans ce début de campagne sous-estime cet enjeu (...) Nous allons voir comment les socialistes réagissent à nos propositions", explique à l'AFP Ian Brossat, qui pourrait conduire des éventuelles listes autonomes si la réponse du PS à cette problématique n’est pas satisfaisante. Interrogé à ce sujet sur 20 Minutes, Ian Brossat répond : "Ce n’est pas encore tranché et nous déciderons en juin si nous faisons une liste d’union avec le PS dès le premier tour ou si nous présentons une liste autonome. Notre force a un rôle majeur à jouer dans les municipales et le PS ne gagnera pas cette élection sans nous."
Le diagnostic que dressent les deux élus est sans appel: "Le logement est désormais un traumatisme, une obsession, une angoisse (...) Vivre à Paris a longtemps représenté un certain art de vivre, mais devient désormais un privilège". "Depuis 2003, les salaires des Parisiens n'ont que très peu augmenté. En revanche, les prix ont été multipliés par deux et les loyers ont pris plus de 40%".

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