La Chine assure vouloir acheter français
26 avril 2013 à 08:11
François Hollande et Li Keqiang à Pékin, le 26 avril. (Photo pool Yohsuke Mizuno. Reuters)
- Le Premier ministre chinois, recevant François Hollande à Pékin, lui a déclaré que son pays ne «recherchait pas l'excédent commercial». Le président français a quant à lui appelé à une plus grande ouverture du marché chinois.
La Chine est prête à importer davantage de produits français, alors que ses échanges commerciaux avec la France sont considérablement excédentaires, a assuré vendredi le chef du gouvernement chinois, Li Keqiang, recevant François Hollande à Pékin.
«La Chine ne cherche pas l’excédent commercial. Elle veut importer davantage de produits français», a déclaré le Premier ministre chinois, selon des propos rapportés par la délégation française. Au deuxième jour de sa visite en Chine, le président français a effectué une visite privée de la Cité interdite aux côtés de Valérie Trierweiler, sa compagne, et de plusieurs ministres de sa délégation, avant cet entretien avec Li Keqiang.
Le développement rapide de la Chine, loin d’effrayer la France, est «une opportunité considérable» susceptible de «tirer la croissance mondiale»vers le haut, lui a répondu François Hollande, jugeant très positif que la Chine ne recherche pas les excédents commerciaux alors que la France ne recherche pas les déficits. Il a cependant estimé que cela exigeait des«efforts complémentaires» pour que la Chine achète davantage de produits français et ouvre plus largement ses marchés tandis que la France consent un effort de compétitivité.
Reçu avec maints égards par ses hôtes chinois, François Hollande avait vigoureusement plaidé jeudi, au premier jour de sa visite de 37 heures à Pékin et Shanghai, qu’il devait rejoindre dans l’après-midi de vendredi, pour un «rééquilibrage» des échanges commerciaux, tout en abordant prudemment la question des droits de l’Homme. Le déficit commercial de la France à l’égard de la Chine est abyssal. Plombant les résultats du commerce extérieur français, il s’est encore élevé l’an dernier à près de 26 milliards d’euros, soit 40% environ du déficit global.
Hollande et Li ont également évoqué le «dialogue économique et financier de haut niveau» qui réunira à l’avenir le ministre français des Finances et son homologue chinois, précise-t-on de source française. C’est au sein de cette nouvelle instance mise en oeuvre à l’occasion de la visite du président français à Pékin que doit être discutée en particulier l’épineuse question de l’internationalisation et de la parité de la monnaie chinoise, le yuan.
Paris en déplore sa sous-évaluation et François Hollande avait fait de cette question le 13e de ses 60 engagements de campagne, se disant déterminé à lutter pour «un nouvel ordre monétaire international». D’une manière générale, le président français a souhaité que la relation franco-chinoise qui est «bonne» devienne «excellente».
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