Des F-22 américains dans le ciel coréen
Le Monde.fr avec Reuters | • Mis à jour leLes Etats-Unis ont déployé, dimanche 31 mars, des chasseurs furtifs F-22 en Corée du Sud pour participer à des manœuvres militaires conjointes, et montrerune nouvelle fois son soutien à Séoul face aux menaces militaires de la Corée du Nord. Les F-22 Raptors ont décollé de la base japonaise d'Okinawa pour atterrirsur la base aérienne américaine d'Osan, en Corée du Sud, afin de participer aux exercices bilatéraux en cours.
Les Etats-Unis ont annoncé la semaine dernière que des bombardiers B-52 et B-2 avaient effectué des vols d'entraînement en territoire sud-coréen, suscitant le courroux de la Corée du Nord, qui a menacé de frapper les îles américaines de Guam et de Hawaï dans le Pacifique après cette annonce.
"La Corée du Nord n'arrivera à rien par les menaces ou les provocations, qui ne feront que l'isoler davantage et saper les efforts de la communauté internationale pour assurer la paix et la stabilité dans le nord-est de l'Asie", écrit le commandement de l'armée américaine en Corée du Sud dans un communiqué.
La Corée du Nord a multiplié les annonces bellicistes ces dernières semaines, dénonçant l'accord d'armistice conclu avec les Etats-Unis dans la péninsule en 1953, menaçant de lancer une attaque nucléaire préventive et se déclarant en état de "guerre" avec la Corée du Sud.
LE CULTE DU SECRET NUCLÉAIRE
Concernant la stratégie militaire de la Corée du Nord, le quotidien The Washington Post a publié dimanche une vaste enquête pour montrer comment Pyongyang entretient le secret autour de ses essais nucléaires, pour accentuer la pression dans la région. Citant des responsables américains anonymes et des experts en armements, le journal explique que les effets de l'explosion du 12 février ont été remarquablement confinés et que peu de traces radioactives se sont échappées dans l'atmosphère.
Le gouvernement américain avait en effet anticipé l'essai nucléaire et l'avait surveillé étroitement afin de pouvoir recueillir des résidus révélant la composition de la bombe, selon l'article. Or, dans les jours qui ont suivi l'explosion, les capteurs américains et sud-coréens n'ont réussi à détecter de traces des gaz radioactifs usuels dans aucune des 120 stations de surveillance situées près du site des tests nucléaires ou sous le vent.
D'après le journal, l'absence de données concrètes sur des tests suggérerait une tentative délibérée de la Corée du Nord d'empêcher que des gaz révélateurs soient libérés dans l'atmosphère, sans doute en enfouissant profondément dans la terre la cavité ayant servi aux essais nucléaires. Une manière d'entretenir le secret sur ses véritables capacités nucléaires.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire