Coup de théâtre au PS : Merkel n’est plus la « chancelière de l’austérité »
Spectaculaire changement de décor dans le texte que le Parti socialiste présentera dans quelques jours à ses homologues des pays de l’Union Européenne. À son bureau national, mardi prochain, c’est une nouvelle mouture du document qui sera présentée. « Toutes les références à Mme Merkel » seront écartées, a certifié à l’AFP Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS aux questions européennes qui avait dirigé la rédaction du texte. Il a finalement considéré qu’ « il s’agit d’un combat politique, pas de stigmatiser telle ou telle personne ».
Le texte rendu public vendredi, qualifiait Angela Merkel de « chancelière de l’austérité ». Il s’en prenait à son « intransigeance égoïste », affirmant qu’elle ne songeait qu’ « à la balance commerciale enregistrée par Berlin et son avenir électoral ».
Le Premier ministre Jean-Marc Ayraut a réagi dès hier par des tweets en français et en allemand pour affirmer que « l’amitié franco-allemande est indispensable pour redonner un nouvel élan au projet européen et trouver les voies du retour de la croissance ».
La direction du PS a indiqué que son Premier secrétaire, Harlem Désir, a lui aussi « souhaité que le texte soit revu pour refléter notre engagement résolument européen et notre très fort attachement à l’amitié franco-allemande ».
L’Élysée, à la manœuvre, avait laissé filtrer vendredi une confidence d’un conseiller du président de la République selon qui « ceux qui disent qu’il faut arrêter l’effort budgétaire, tout relâcher, ce sont des gens qui ne proposent rien si ce n’est de pouvoir faire une victoire politique de court terme ».
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