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jeudi 25 avril 2013

Bartolone et Le Foll livrent leur vision du "deuxième temps" du quinquennat

                                            Le Nouvel Observateur

Bartolone et Le Foll livrent leur vision du "deuxième temps" du quinquennat

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Le président de l'Assemblée appelle à un temps plus social et le ministre l'Agriculture plaide pour une "offensive" centrée sur la relance.

Claude Bartolone (WITT/SIPA)
                                                                                      Claude Bartolone (WITT/SIPA)
Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, invite jeudi 25 avril dans une interview au "Monde", la majorité à entrer dans le deuxième temps du quinquennat. "Il faut repréciser notre action politique pour les années qui viennent", explique-t-il.
"Il faut dire maintenant comment nous pouvons améliorer le pouvoir d'achat sans déséquilibrer les comptes publics, donner une priorité au logement, à la santé, redéfinir le lien de confiance entre l'Etat et les collectivités locales, donner plus de place aux quartiers populaire, discuter sur la formation professionnelle et, surtout, se réconcilier avec les entrepreneurs."
Comme d'autres voix à gauche l'ont fait avant lui, Claude Bartolone met en garde contre une Europe de la rigueur :
"La France doit pouvoir combattre la conception de la droite européenne car cela amène à payer un prix démocratique trop lourd avec l'apparition d'un certain populisme en Italie ou même en France. La seule rigueur peut condamner la belle idée de l'Europe plutôt qu'elle ne peut la sauver."
Claude Bartolone, qui s'était montré très critique au moment de la publication du patrimoine des ministres estime que le projet de loi sur la moralisation dévoilé au conseil des ministres mercredi "est perfectible". Notamment sur le rôle du Conseil d'Etat, qui selon le texte, devra fixer les modalités de publication du patrimoine. Le président de l'Assemblée rappelle que "sur tous les textes qui relèvent de la liberté individuelle, qui ne peut être précisée que dans la loi, le Conseil d'Etat n'a pas à intervenir."

 Après la "défensive", "l'offensive"

Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, lui a emboîté le pas. Il affirme lui aussi, dans un entretien aux "Echos", que "nous entrons dans une deuxième phase du quinquennat qui doit être offensive" et centrée "sur la relance de l'investissement".
"A notre arrivée, nous avons eu une phase défensive car nous étions obligés de faire face à de nombreux plans sociaux (...) Il a fallu réagir pour éviter la casse. Maintenant, nous entrons dans une deuxième phase du quinquennat qui doit être offensive", affirme ce ministre très proche du président François Hollande.
Il souhaite que "tous les ministres convergent pour expliquer notre politique et mettre l'accent sur la relance par l'investissement".
Selon lui, "la crise oblige la gauche à changer de stratégie". "Elle a longtemps pensé que la relance ne passait que par la dépense publique et l'emprunt. Aujourd'hui, c'est l'investissement productif qui permettra de relancer l'activité et donc de sécuriser notre modèle social. La gauche doit penser le post-keynésianisme".
Stéphane Le Foll affirme d'autre part que "ceux qui croient que François Hollande peut fléchir dans sa détermination à assainir les finances publiques se trompent". "Il n'agit pas en mode alternatif mais en courant continu. C'est une vraie stratégie de long terme", assure le ministre de l'Agriculture.

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