Translate

mercredi 3 avril 2013

Baby Loup : comment on trahit une crèche exemplaire

                                                          Marianne


Baby Loup : comment on trahit une crèche exemplaire

Mardi 2 Avril 2013 à 05:00 |

Journaliste à Marianne, entre société et culture En savoir plus sur cet auteur

Ouverte 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, cette crèche privée d'un quartier difficile vit sous pression depuis qu'une employée refusant de quitter son voile a été licenciée.

Implantée dans la cité Noé de Chanteloup-les-vignes, la crèche Baby Loup est ouverte nuit et jour, 7jour sur 7- POUZET20MN/WPA/SIPA
Implantée dans la cité Noé de Chanteloup-les-vignes, la crèche Baby Loup est ouverte nuit et jour, 7jour sur 7- POUZET20MN/WPA/SIPA
Tout était prêt, jusqu'au cocktail de vin rosé au pamplemousse qui attendait les convives à l'entrée de la salle. Ce mardi 19 mars, les soutiens de la crèche Baby Loup, réunis dans la Maison des associations de solidarité, à Paris, espéraient pouvoir trinquer à la fin d'un éprouvant feuilleton judiciaire. Raté ! Le vin servira à consoler plutôt qu'à célébrer. 

Plus tôt dans la journée, la Cour de cassation a, en effet, rendu un jugement qui a semé la consternation : le licenciement de la salariée de Baby Loup qui refusait d'ôter son voile islamique «constitue une discrimination en raison des convictions religieuses et doit être déclaré nul». Au contraire du conseil de prud'hommes et de la cour d'appel de Versailles qui avaient déjà jugé l'affaire - et débouté la plaignante -, les magistrats ont considéré que les règles de laïcité en vigueur dans le service public ne s'appliquent pas au sein de la crèche, qui est une entreprise privée. 

«C'est incompréhensible... Cela fait vingt ans qu'on se bat pour le soutien et l'intégration des femmes ! Aujourd'hui, c'est la République qui a perdu», déplore Natalia Baleato, la directrice de l'établissement, situé à Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines. Dans cette ville de 9 500 habitants, ni bibliothèque municipale, ni piscine, ni cinéma. Seulement 30 % des foyers sont imposables. Dans ce paysage, Baby Loup fait figure de «havre de paix», pour reprendre les termes d'une collaboratrice de la crèche. «On croyait que c'était terminé, que ce soir, ce serait la victoire, enfin...» reconnaît une employée. ...
Pour lire la suite de l'article,cliquer sur le lien ci-dessous

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire