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samedi 12 janvier 2013

Renault: des débrayages contre l'augmentation du temps de travail


Renault: des débrayages contre l'augmentation du temps de travail

L'Expansion.com avec AFP publié le 10/01/2013 à 15:12

A l'appel de plusieurs organisations, des débrayages ont eu lieu sur plusieurs sites du groupe pour dénoncer la proposition de la direction d'augmenter le temps de travail des salariés d'une centaine d'heures par an.

Des appels avaient été lancés notamment sur les sites de Guyancourt, Flins, Cléon, Sandouville , Le Mans, Douai et Lardy, a indiqué la CGT Lardy dans un communiqué.

Des appels avaient été lancés notamment sur les sites de Guyancourt, Flins, Cléon, Sandouville , Le Mans, Douai et Lardy, a indiqué la CGT Lardy dans un communiqué.
REUTERS/Jacky Naegelen

La réaction des syndicats ne se sera pas faite attendre. Des débrayages ont eu lieu jeudi sur plusieurs sites du constructeur automobile Renault à l'appel de la CGT, et ponctuellement de FO, la CFTC et SUD, pour dénoncer les propositions de la direction faites aux syndicats dans le cadre des négociations sur la compétitivité.
Des appels avaient été lancés notamment sur les sites de Guyancourt, Flins, Cléon, Sandouville , Le Mans, Douai et Lardy, a indiqué la CGT Lardy dans un communiqué. Devant ce centre de l'Essonne, ils étaient 110 rassemblés à l'appel de la CGT et de SUD pour critiquer les annonces faites la veille par la direction lors de la cinquième réunion de négociations: aligner le temps de travail des sites français sur les 35 heures hebdomadaires (passer de 1.500 heures annuelles en moyenne à 1.603, soit un allongement de 6,5% en moyenne).
"Travailler plus pour gagner... Idem!"
"Après la politique du travailler plus pour gagner plus, c'est la politique du travailler plus pour gagner... idem !", fustige la CGT Lardy. Cette mobilisation, la quatrième sur ce site, était "l'occasion de montrer notre désaccord à la direction, car chaque proposition est un recul social, et aussi de discuter avec les salariés des éléments techniques en jeu", a indiqué à l'AFP Bernard Bachetta (CGT).
A Cléon, l'harmonisation du temps passé au travail rime avec la perte de 21 jours de RTT pour ce site, selon Olivier Fleury, secrétaire du syndicat FO (à l'appel de la grève avec la CGT sur ce site), et qui chiffre à 300 le nombre de salariés mobilisés jeudi matin. A cela s'ajoute les revendications de la direction de mutualiser les fonctions supports, ce "qui va donc entraîner des suppressions de postes", et de rendre obligatoire la mobilité entre les sites: "FO est en désaccord" sur tous ces points, ajoute M. Fleury.
La direction du groupe n'était pas joignable dans l'immédiat. Renault a entamé ces négociations sur la compétitivité début novembre, mettant dans la balance son intention de ne pas fermer de sites en France si un accord était trouvé, et conditionnant l'attribution et la garantie de véhicules à sa teneur. Mercredi, elle a aussi évoqué, toujours sous les mêmes conditions, la possibilité que des partenaires, qui pourraient être Nissan et Daimler, utilisent des sites français.
La direction s'était initialement fixé janvier comme date pour boucler les négociations. Mais le calendrier des négociations interprofessionnelles a changé la donne.

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