C'est un "mea culpa étonnant" de la part du Fonds monétaire international (FMI), estime le Washington Post (en anglais). Pourtant, les auteurs de l'article se défendent de s'exprimer au nom du FMIDans une analyse technique (PDF, en anglais) publiée le 3 janvier sur le site du Fonds et repris par plusieurs médias américains, deux économistes haut placés écrivent que l'institution n'avait pas prévu l'impact négatif des politiques d'austérité sur la croissance en Europe. 
Olivier Blanchard et Daniel Leigh "reconnaissent ainsi (...) que leur modèle n'a pas pu prévoir ni le niveau des taux d'intérêts ni l'effet de l’austérité sur la consommation intérieure", analyse l'Humanité. Les deux économistes écrivent notamment que "les prévisionnistes ont considérablement sous-estimé la hausse du chômage et le déclin de la demande des ménages"
En cause : une erreur mathématique. Un mauvais coefficient multiplicateur qui a affecté les prévisions du Fonds. En bref, comme le résume Daniel Schneidermann sur Rue89, les prévisionnistes "ne pensaient pas que l’austérité assécherait à ce point la demande, et donc l’économie".