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lundi 7 janvier 2013

Des travailleurs saisonniers exploités et logés sur des parkings sans eau ni électricité


Des travailleurs saisonniers exploités et logés sur des parkings sans eau ni électricité

saisonniers
s'informerLa mort dans l’incendie de leur camion, jeudi 3 janvier, d’un saisonnier et de son amie à la station de sports d’hiver de La Clusaz met en évidence la précarité des conditions de vie et de travail des saisonniers. Estimés à 200 000 pour la saison d’hiver dans les Alpes, ils constituent un vivier de travailleurs privés de droits dans lequel puisent les employeurs.
Ceux-ci exigent souvent une expérience supérieure à un an, une bonne présentation et parfois la connaissance de l’anglais. Ils sont tous embauchés en CDD et/ou en intérim et payés au SMIC horaire.
Le travailleur saisonnier est par excellence l’exemple du travailleur précaire: 15% n’ont pas de contrat de travail et les heures supplémentaires ne sont pas payées à 25% d’entre eux. Ils n’ont pas droit à la prime de fin de CDD ni à la clause de reconduction du contrat d’une année sur l’autre.
Cet événement a mis en lumière la question de leur hébergement. Les employeurs n’ont aucune obligation de logement ni de transport à l’égard de ces travailleurs qui ne peuvent payer les loyers prohibitifs pratiqués dans les stations. A La Clusaz, une dizaine d’entre eux, venue avec des camions aménagés était reléguée dans un parking boisé, loin des regards et sans électricité, imposant l’usage du gaz ou du pétrole pour se chauffer. Ce que dénonçait la CGT Rhône-Alpes en soulignant que certaines stations avaient bien « mis à disposition des saisonniers – qui souhaitent vivre dans leur véhicule – des parkings surveillés, alimentés en eau et en électricité ».
Le lendemain de cette tragédie a eu lieu une entrevue d’un représentant de ces saisonniers avec la municipalité de La Clusaz qui les a dirigés vers un autre parking en attendant une solution de relogement.

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