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samedi 26 janvier 2013

Crise du capitalisme, crise de civilisation


                                                   

La Sociale



Crise du capitalisme, crise de civilisation

Par Denis Collin • Débat • Dimanche 06/01/2013 • 1 commentaire  • Lu 373 fois • Version imprimable 

Depuis le début de la crise des « subprimes », en 2007, la fragilité du système financier mondial est patente. Mais on aurait tort de n’y voir qu’un avatar de la bonne vieille crise économique pour laquelle nous disposons d’une pléthore d’analyses. Précisément, il ne s’agit pas d’économie, ou pas seulement. Pour en comprendre les ressorts et la profondeur, il faut passer par la critique de l’économie politique, c’est-à-dire par . De là, on pourra saisir qu’il ne s’agit que d’une manifestation d’une crise globale des rapports de production fondés sur la marchandise et l’accumulation du capital, une crise qui englobe tous les aspects de la vie et pose la question même de la survie de l’humanité dans le siècle qui vient.
La fièvre spéculative
De nombreux auteurs analysent la crise actuelle du mode de production capitaliste comme la crise de la financiarisation de l’économie qui a suivi la phase des trois décennies qui ont suivi la seconde guerre mondiale, une phase qui prend fin, officiellement, par la déclaration Nixon du 15 août 1971, annonçant la fin du système monétaire international de Bretton Wood avec la non convertibilité du dollar en or. C’est évidemment une question importante dans la compréhension de la réalité actuelle mais à condition d’en comprendre la portée plus globale.
Les crises financières font partie de la marche normale du mode de production capitaliste depuis qu’il existe. On en trouve par exemple une description saisissante dans le roman d’Émile Zola, L’argent. Mais jusqu’à présent la fièvre spéculative apparaissait comme un état maladif du mode de production capitaliste que la crise venait purger. La spéculation financière aujourd’hui n’est plus ni passagère ni limitée à la couche supérieure du capitalisme, elle tend à devenir son mode de fonctionnement normal ; toute la production lui est soumise et n’existe plus que comme une variante des placements financiers possibles. Comme, progressivement, toutes les frontières prudentielles ont sauté, tout le monde peut spéculer. Les banques de dépôt sollicitent leurs clients, même les plus modestes pour qu’ils se lancent dans le grand jeu de la spéculation. Les hypermarchés vendent de l’assurance et des placements financiers. La libéralisation et la mondialisation qui se sont développées simultanément, se renforçant l’une l’autre, de la fin des années 70 jusqu’à aujourd’hui, ont été les moyens de cette expansion et de cette domination de la sphère financière sur l’ensemble de l’économie....

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