Après Florange, ArcelorMittal annonce l’arrêt définitif de
six installations en Belgique et des milliers d’emplois
supprimés
Les syndicats belges ont appelé jeudi à la grève générale sur les sites d’ArcelorMittal en Belgique. « Il faut que les autorités exproprient Mittal. Il ne veut pas, on s’en fout. Il faut se réapproprier l’outil (…) La nationalisation est un mot qui fait peur mais c’est ce qu’il faut faire », a déclaré Egedio di Pansilo, responsable du syndicat FGTB.
Après avoir traité le groupe indien de « margoulin », le président de la région de Wallonie, Rudy Demotte (PS), a pris ses distances sur l’exigence de nationalisation: « nous pouvons tout envisager dans le cadre des moyens financiers et juridiques qui sont à notre portée » a-t-il déclaré en précisant que la région est « prête à accompagner un plan industriel ».
ArcelorMittal a annoncé jeudi matin, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire, la fermeture définitive de 6 installations de transformation et de finition de l’acier « phase à froid », touchant 1300 salariés, soit 2/3 des 2200 salariés de la région de Liège en Belgique, à moins de 200 km de Florange. Des milliers d’emplois indirects seraient touchés.
Les métallos, sous le choc, ont brûlé des pneus et des palettes de bois devant le siège de la direction.
En octobre 2011, le groupe avait annoncé l’arrêt des hauts-fourneaux liégeois mais il garantissait le maintien à Liège, de 5 lignes principales et 7 lignes flexibles de la « phase à froid ». Il annonçait son intention d’investir 138 millions dans la « phase à froid » considérée comme « stratégique ».
En France, l’accord du 30 novembre 2012 entre le gouvernement et Mittal prévoit la mise en veille des deux hauts fourneaux de Florange sans licenciement mais des suppressions d’emplois dont 650 départs à la retraite à Florange sur 3 ans et 1500 sur ArcelorMittal Atlantique et Lorraine (AMAL).
Tous les syndicats continuent d’exiger «la nationalisation » d’ArcelorMittal. Mais, pour commencer, se pose la question du retrait de l’accord entre le gouvernement et le magnat indien, un accord que les syndicats CGT et FO ont dès le premier jour dénoncé.
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