La bataille de Paris pour les municipales vire au règlement de comptes. Anne Hidalgo, candidate PS à la mairie de Paris, a décidé d'engager des "poursuites judiciaires"contre sa rivale UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, indique son avocat, lundi 1er avril. La raison ? L'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a affirmé, dans Le Journal du Dimanche du 31 mars, que la socialiste aurait été condamnée en 2012, "ce qui est parfaitement faux", affirme Patrick Klugman, l'avocat d'Anne Hidalgo.

Hidalgo réclame "une campagne digne et respectueuse"

"Anne Hidalgo réprouve particulièrement le fait que Mme Kosciusko-Morizet ait souhaité initier sa campagne à Paris par de telles insinuations calomnieuses et n'accepte pas que sa probité puisse être mise en cause", écrit l'avocat dans un communiqué. Dès dimanche, Anne Hidalgo a démenti "de telles allégations" et appelé "à une campagne digne et respectueuse des personnes où la calomnie et les insinuations n'ont pas leur place".
Qu'est-il réellement ? Nathalie Kosciusko-Morizet a assuré que la première adjointe de Bertrand Delanoë "a été condamnée en 2012 à 20 000 euros d'amende pour travail déguisé à l'Atelier d'urbanisme de la Ville de Paris" (APUR). Mais cette dernière souligne qu'elle a été "dispensée de peine" à deux reprises par la justice. La loi stipule que "la dispense de peine peut être accordée lorsqu'il apparaît que le reclassement du coupable est acquis, que le dommage causé est réparé et que le trouble résultant de l'infraction a cessé".