MONDE - le 26 Avril 2013
Chine
Le Pékin express de François Hollande
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Le président chinois Xi Jinping et François Hollande, jeudi 25 avril à Pékin.
Le chef de l’État français a effectué une visite en Chine, qui s'achève ce vendredi. Axé sur le commerce, ce voyage est aussi l’occasion de rétablir une relation de confiance, ternie par son prédécesseur.
Trente-sept heures, moins de deux jours. La Chine n’a jamais sous-estimé les symboles et, en terme de diplomatie, la visite éclair de François Hollande ne manquera pas d’être interprétée comme une marque de légèreté. Les enjeux sont pourtant de taille pour la France, puissance moyenne, qui peine à exister en Asie et à faire la démonstration de la pertinence de partenariats poussés avec un pays à l’économie fragilisée et à la croissance atone. Si les relations bilatérales franco-chinoises sont placées sous le sceau d’un partenariat global stratégique, conclu en 1997, la priorité de cette visite est clairement économique : la relance des exportations françaises afin de réduire le déficit commercial. En 2012, le déséquilibre s’est élevé à près de 26 milliards d’euros, soit 38 % du déficit global. « Ce n’est pas acceptable », a tempêté François Hollande, hier, en marge d’une visite de l’entreprise Bernard Controls, implantée à Pékin. Dans la droite ligne de Washington, le chef de l’État a par ailleurs évoqué la sous-évaluation du yuan, qui offre de fait un avantage compétitif aux exportations chinoises. Vers la France, ces dernières ont augmenté de 5,5 % sur une année, soit 21,15 milliards d’euros au premier semestre 2012, quand les importations chinoises en provenance de l’Hexagone ont grimpé de 19 % pour atteindre 7,71 milliards d’euros. « La Chine ne peut pas vivre avec une monnaie qui ne serait pas conforme à ce qu’est sa puissance économique aujourd’hui », a expliqué le président français....
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