La guerre entre hypermarchés et PME est déclarée
Lundi 1 Avril 2013 à 16:00
JEAN-CLAUDE JAILLETTE
La Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), qui regroupe les grandes enseignes d'hypermarchés, vient d'annoncer qu'en 2013 les prix resteront stables.
Sur le front des prix, au moins sur celui-là, le gouvernement peut souffler. La Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), qui regroupe les grandes enseignes d'hypermarchés, vient d'annoncer qu'en 2013 les prix resteront stables. Grâce à l'extrême fermeté de ses adhérents dans les négociations annuelles qui viennent de se terminer avec les industriels. Selon la FCD, les grands groupes industriels réclamaient des augmentations «déraisonnables et injustifiées». Quelques jours plus tôt, Michel-Edouard Leclerc - il ne fait pas partie de la FCD, comme Système U - faisait exactement le même type de déclaration. Jean-Marc Ayrault peut donc dire merci à Carrefour, à Auchan et à Leclerc. Sauf que...
«Cette année, les négociations ont été particulièrement dramatiques, a déclaré Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries agroalimentaires (Ania), àMarianne. Les PME qui n'ont pas les moyens de négociation des grands groupes font les frais de la nouvelle bataille sur les prix que se livrent Leclerc et Carrefour.» Bilan : des demandes de baisses des prix généralisées de 10 %. Deux sons de cloche, l'un porté par les hypers, l'autre par l'agroalimentaire. Qui croire ?
«Leclerc ment sur les demandes de l'industrie, renchérit Jean-René Buisson. Depuis 1999, les matières premières ont augmenté de 40 %. De notre côté, nous n'avons répercuté que la moitié de ces augmentations.» Il poursuit : «La grande distribution ne fait plus de commerce qui est un échange équilibré entre le distributeur et le producteur et où le premier tient compte des coûts du second. La loi, d'ailleurs, l'y oblige. Or, Leclerc comme Carrefour nous disent : "Si vous n'êtes pas d'accord avec nos tarifs, allez vous faire voir ailleurs !"»
Résultat : 5 000 emplois auraient été perdus de juillet à décembre 2012. A ce rythme, 5 000 autres risquent de disparaître au premier trimestre 2013. «Les enseignes prétendent défendre le consommateur, ajoute-t-il. Baliverne : ils ne cherchent qu'à reconstituer leurs marges, Carrefour en particulier. En moyenne, ils ont obtenu des baisses de l'ordre de 2 %.» Face à l'urgence, l'Ania en appelle au gouvernement pour qu'il intervienne.
«Cette année, les négociations ont été particulièrement dramatiques, a déclaré Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries agroalimentaires (Ania), àMarianne. Les PME qui n'ont pas les moyens de négociation des grands groupes font les frais de la nouvelle bataille sur les prix que se livrent Leclerc et Carrefour.» Bilan : des demandes de baisses des prix généralisées de 10 %. Deux sons de cloche, l'un porté par les hypers, l'autre par l'agroalimentaire. Qui croire ?
«Leclerc ment sur les demandes de l'industrie, renchérit Jean-René Buisson. Depuis 1999, les matières premières ont augmenté de 40 %. De notre côté, nous n'avons répercuté que la moitié de ces augmentations.» Il poursuit : «La grande distribution ne fait plus de commerce qui est un échange équilibré entre le distributeur et le producteur et où le premier tient compte des coûts du second. La loi, d'ailleurs, l'y oblige. Or, Leclerc comme Carrefour nous disent : "Si vous n'êtes pas d'accord avec nos tarifs, allez vous faire voir ailleurs !"»
Résultat : 5 000 emplois auraient été perdus de juillet à décembre 2012. A ce rythme, 5 000 autres risquent de disparaître au premier trimestre 2013. «Les enseignes prétendent défendre le consommateur, ajoute-t-il. Baliverne : ils ne cherchent qu'à reconstituer leurs marges, Carrefour en particulier. En moyenne, ils ont obtenu des baisses de l'ordre de 2 %.» Face à l'urgence, l'Ania en appelle au gouvernement pour qu'il intervienne.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire