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lundi 1 avril 2013

Jean-Pierre Bel: «Le Sénat ne s’affaiblit pas quand 
il fait entendre une voix différente»

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POLITIQUE -  le 27 Mars 2013
Gauche

Jean-Pierre Bel: «Le Sénat ne s’affaiblit pas quand 
il fait entendre une voix différente»

 
Jean-Pierre Be
Au fil des votes, 
le Sénat est devenu le lieu où se rencontrent et parfois se confrontent les différentes options 
de gauche, avec toutes les difficultés que cela implique pour sa majorité. Son président, Jean-Pierre Bel, nous a reçus. 
Vous êtes président du Sénat depuis dix-huit mois. Quel bilan en tirez-vous ?
Jean-Pierre Bel. Il y a eu des séquences différentes. Avant l’élection présidentielle, le Sénat de gauche a montré qu’il avait une majorité. Nous montrions, sur des textes très différents, ce qu’était une politique de gauche: le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales, le budget… En d’autres temps, on aurait dit que nous apparaissions comme l’avant-garde éclairée de quelque chose qui devait arriver derrière, et la majorité se retrouvait sur tous les sujets. Ces six mois ont été pour nous les plus enthousiasmants mais ils commencent à être lointains. Et puis il y a eu le changement à l’Élysée. Nous avons commencé une nouvelle période, où certains textes essentiels dans la vie parlementaire et gouvernementale, comme le budget, n’ont pas été votés ici. J’ai été assez stupéfait d’entendre dire de l’extérieur que c’était un couac. Il suffisait de voir qu’il n’y a que six voix de majorité, que le groupe communiste républicain et citoyen (CRC) compte vingt sénateurs et que, dans la mesure où il n’y avait pas d’accord sur un certain nombre de sujets, il ne s’agissait pas d’une question de manque d’autorité. Il aurait fallu que je convoque Pierre Laurent ou Jean-Vincent Placé pour leur dire : « Ce n’est pas bien, il faut voter le budget » ? C’est ridicule !

Le Sénat n’est-il pas affaibli par cette situation, puisque ce sera toujours l’Assemblée nationale qui aura le dernier mot ?
Jean-Pierre Bel. Le Sénat ne s’affaiblit pas quand il fait entendre une voix différente. Il est révélateur d’une situation politique à un moment donné. Nous sommes une assemblée politique, pas un club de philatélistes, avec la gauche, la droite et des regards différents. Pour moi, le rôle particulier du Sénat aujourd’hui, c’est de chercher les voies de ce qui demain pourra rassembler et rapprocher la majorité sénatoriale de la majorité gouvernementale. C’est mon point de vue, mais il n’est peut-être pas partagé par tout le monde…
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