En France et au Danemark, forte résistance contre la rentabilisation de
l’enseignement
Pierre Tapie, président de la Conférence des grandes écoles veut rentabiliser l’accueil des étudiants étrangers. Dans une tribune publiée mardi dans le quotidien Libération, il estime que la France pourrait tripler en dix ans le nombre d’étrangers accueillis (290 000 l’an dernier). Évaluant à 11 000 euros le coût des études en France, le facturer à 13 500 euros pour 80 % de ces étudiants serait, selon lui, d’un « excellent rapport qualité-prix sur le plan mondial ». « Il faut, juge-t-il, que l’on accepte de reconnaître la réalité des coûts de revient des formations et les facturer en fonction de ceux-ci, notamment dans les établissements publics. »
Déjà, Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur, avait prôné les bienfaits du « marché » pour la recherche.
De son côté, le gouvernement propose au Sénat et à l’Assemblée Nationale un document envisageant de faire payer plus les étudiants étrangers que les Français, ce que Mme Fioraso dit rejeter pour les universités.
Combattant le projet de loi Fioraso, les syndicats FSU, CGT, Solidaires, FO et les collectifs Sauvons l’université et Sauvons la recherche lancent un appel à la grève le 22 mai lors du débat à l’Assemblée Nationale.
Une conférence ouvrière, à Tarragone a souligné que tous les États, sous pression de l’Union Européenne, s’attaquent à l’enseignement public. Au Danemark, le gouvernement a imposé un lock-out aux enseignants qui refusent la casse de leur convention collective. Pour P. Sorensen, délégué danois, le faire reculer passe par lamobilisation de tout le mouvement syndical.
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