"Le président de la République a annoncé de bonnes mesures, notamment pour lutter contre la fraude fiscale et la délinquance financière. C'était indispensable. Mais je vais être franc, je suis réservé quant à la publication du patrimoine des élus", déclare l'élu de Seine-Saint-Denis.
"Rendre public, c'est du voyeurisme"
Et celui-ci d'expliquer : "La dérive individuelle de M. Cahuzac ne doit pas déboucher sur une culpabilité collective. Je mets en garde contre toute initiative qui viendrait alimenter le populisme. Déclarer, contrôler, sanctionner, c'est de la transparence. Rendre public, c'est du voyeurisme."
Pour le président de l'Assemblée nationale : "L'émotion d'un moment ne doit pas aboutir à ce que les députés soient jetés en pâture. La France compte des milliers d'élus. Des gens modestes, honnêtes, qui travaillent parfois bénévolement, font des sacrifices." "Ne leur faisons pas payer la faillite morale d'un homme", conclut Claude Bartolone.
Un peu plus tard dans la matinée, Claude Bartolone a confirmé sa position au premier ministre. Lors d'une rencontre à Matignon, il lui a dit qu'il pensait que la déclaration de patrimoine des élus n'était "pas forcément la bonne solution".
"Je crois que ce n'est pas forcément la bonne solution pour permettre un lien de confiance entre les élus et la population", a-t-il dit à la presse après avoir vu Jean-Marc Ayrault, ajoutant qu'il approuvait par ailleurs les autres mesures annoncées par le président de la République pour moraliser la vie publique.
Le président du Sénat soutient les décisions du Président
De son côté, le président du Sénat Jean-Pierre Bel (PS) a indiqué jeudi 11 avril n'avoir pas "de réticence particulière" concernant la publication du patrimoine des élus. L'élu de l'Ariège s'exprimait à Matignon, après avoir rencontré le Premier ministre Jean-Marc Ayrault à propos du plan de moralisation de la vie publique détaillé la veille par le chef de l'Etat....
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