SOCIAL-ECO - le 25 Avril 2013
Débat: l'amnistie syndicale, un creuset de la gauche?
Mots clés : sénat, parti socialiste, front de gauche, assemblée nationale, syndicats,gouvernement, droit syndical, crc, amnistie sociale, amnistie syndicale,
manifestation du Front de gauche pour l'amnistie sociale
Table ronde avec Jean-Louis Robert, historien, coprésident des Amis de la Commune. Agnès Spiquel, professeur de littérature, présidente de la Société des études camusiennes. Henri Pena-Ruiz, philosophe, maître de conférences à l’Institut d’études politiques de Paris
Rappel des faits: Le projet de loi du Front de gauche adopté au Sénat en faveur de l’amnistie des syndicalistes et militants condamnés ces 5 dernières années dans le cadre de leurs mobilisations, a été retoqué mercredi à l'Assemblée nationale sous l'impulsion du gouvernement.
La lutte pour l’amnistie des communards fut, avant l’affaire Dreyfus, le premier grand combat de la gauche dans les premières années
de la IIIe République. Victor Hugo
en a été le fer de lance. Pouvez-vous éclairer le contexte et la position
de ses protagonistes ?
Agnès Spiquel. De mars à mai 1871, se développe l’insurrection de la Commune. Elle est réprimée très durement pendant la Semaine sanglante par les versaillais, le gouvernement d’Adolphe Thiers déplacé à Versailles et l’armée dirigée par Mac-Mahon. Victor Hugo qui, tout en ayant l’estime des communards pour sa lutte contre le second Empire, n’a pas pris position pour la Commune, se place dès lors franchement du côté des vaincus. Il leur offre l’asile dans sa maison de Bruxelles, dénonce la dureté des sanctions qui les frappent: peines de mort, de bagne ou de relégation, et réclame d’emblée une amnistie. C’est la raison majeure de son échec aux élections de janvier 1872. C’est seulement en janvier 1876 qu’il est élu sénateur. Mais il mène la lutte ailleurs qu’à la tribune, entre autres par le biais du journal de ses fils, le Rappel. Il se bat contre un gouvernement et une majorité parlementaire réactionnaires mais aussi contre la gauche républicaine emmenée par Gambetta. Celle-ci estime que la légalité républicaine ayant été bafouée par les communards, seule une amnistie partielle serait envisageable. Il faudra de longues années d’évolution de la gauche et des interventions retentissantes du sénateur Hugo, à partir de 1876, pour que l’amnistie pleine et entière des communards soit votée, en juillet 1880....
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