Mélenchon
"Jaurès, reviens! Ils ont changé de camp !"
cahuzaccommission européennedépendanceestfrançois hollandejean-luc mélenchonlalibertélutte des classesmanuel vallsmedefmilitantmilitantsparti de gaucheréformerévolutionrobespierresocialistetravailtravailleursvall
Lundi 28 Juillet 2014
À l’occasion du centenaire de l’assassinat, jeudi 31, de la figure socialiste, le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, fustige François Hollande et Manuel Valls.
Jaurès! Ils n’ont plus que ce nom à la bouche! Sarkozy avant-hier, Le Pen hier, Hollande et Valls aujourd’hui! D’où leur vient cette audace? Pour reprendre les mots du tribun, s’ils se battent autant pour les cendres, c’est pour mieux étouffer la braise.
Manuel Valls voulait l’enrôler pour ses sordides cadeaux au Medef. Jaurès aurait "sans doute" voté le pacte de responsabilité, a-t-il osé! Faire parler les morts pour endormir les vivants. L’arnaque! Jaurès aurait plutôt affronté Valls comme il avait affronté son modèle, Georges Clemenceau, quand il fallait soutenir les travailleurs face à la répression.
Une chose est sûre. Jaurès n’était pas un gentil garçon. Il ne cherchait pas l’estime des mous. Vous imaginez François Hollande capable de dire comme lui à propos de la Révolution française : "Je ne veux pas faire à tous ces combattants qui m’interpellent une réponse évasive, hypocrite et poltronne. Je leur dis : "Ici, sous ce soleil de juin 1793 qui échauffe votre âpre bataille, je suis avec Robespierre, et c’est à côté de lui que je vais m’asseoir aux jacobins. Oui, je suis avec lui parce qu’il a à ce moment toute l’ampleur de la Révolution ""
Jean Jaurès avait obtenu une première loi fixant l’âge de la retraite à 65 ans. C’était en 1910. Hollande vient de le reporter à 66 ans, comme il s’en est vanté auprès de la Commission européenne. Un siècle après, Hollande a fait pire que la réforme de Sarkozy et défait ce que Jaurès et tant de générations de militants avaient arraché au prix de tant d’efforts.
Jean Jaurès n’était non plus pas l’inoffensif "réformiste" que décrit Manuel Valls pour mieux le couper de l’aspiration révolutionnaire. Fausse route. Jaurès n’opposait pas les deux, loin de là. Son discours de 1900 sur "les deux méthodes" le dit avec clarté. Jaurès voulait faire "dans la réforme, œuvre commençante de révolution ; car je ne suis pas un modéré, je suis avec vous un révolutionnaire".
Contrairement à Jérôme Cahuzac, qui n’a "jamais cru" à la lutte des classes, Jean Jaurès l’identifiait : "Entre les deux classes, entre les deux groupes d’intérêts, c’est une lutte incessante du salarié, qui veut élever son salaire, et du capitaliste, qui veut le réduire ; du salarié, qui veut affirmer sa liberté, et du capitaliste qui veut le tenir dans la dépendance."
Jaurès n’était pas un apôtre de la moralisation du capitalisme ni du "donnant-donnant" avec le grand patronat et autres sornettes élyséennes. Il prônait tout autre chose! Nationalisations, coopératives, mutuelles… Jaurès laissait le soin aux travailleurs de définir la forme concrète que devrait prendre la propriété collective. Mais il en défendait fermement le principe, "l’avènement d’un ordre nouveau dans lequel la propriété, cessant d’être monopoleuse, cessant d’être particulière et privée, deviendra sociale, afin que tous les producteurs associés participent à la fois à la direction du travail et au fruit du travail".
- See more at: http://www.lepartidegauche.fr/vudailleurs/articleweb/melenchon-jaures-reviens-ils-ont-change-camp-29439#sthash.T6OkRBRL.dpuf
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire