Hollande, "liquidateur" de la pensée de Jaurès, selon Mélenchon

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Reuters/Reuters - François Hollande, qui rend hommage ce jeudi au socialiste Jean Jaurès à l'occasion du centenaire de sa mort, est le "liquidateur" de sa pensée plutôt que son héritier, a déclaré Jean-Luc Mélenchon.

PARIS (Reuters) - François Hollande, qui rend hommage ce jeudi au socialiste Jean Jaurès à l'occasion du centenaire de sa mort, est le "liquidateur" de sa pensée plutôt que son héritier, a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur RTL.

Le président français, qui avait essuyé des sifflets lors d'une visite le 24 avril dernier à Carmaux, la ville dont Jaurès fut le député, doit se rendre dans la matinée au café du Croissant, dans le centre de Paris, où le dirigeant socialiste fut assassiné le 31 juillet 1914 par le nationaliste Raoul Villain.

"Jaurès, c'est pas Hollande, c'est pas le baratin fumeux (...) c'est le contraire de Hollande, c'est une intelligence engagée, tandis que François Hollande c'est avant tout un planqué de l'esprit", a déclaré Jean-Luc Mélenchon.

"Il ne peut pas venir faire l'héritier, il est plutôt le syndic de faillite, le liquidateur du jauressisme réel", a-t-il ajouté.

"François Hollande rabougrit tout ce qu'il touche: il touche la France, il la rabougrit, il touche Jaurès, il le rabougrit, et il le fait même changer de camp."

Pour le co-président du Parti de gauche, Jean Jaurès, dont de nombreux politiques de droite comme de gauche se disputent l'héritage, n'était pas un "personnage consensuel" avec des "messages lénifiants de Bisounours".

"Faire de Jaurès un gentil garçon, c'est vraiment une escroquerie", a-t-il dit.

Jean-Luc Mélenchon, qui se dit fatigué par les cinq années "terribles" qu'il vient de passer et constatant "l'échec" du Front de gauche, a annoncé la semaine dernière qu'il allait prendre du champ pour laisser de l'espace aux nouveaux visages qui ont émergé au Parti de gauche.

(Chine Labbé; édité par Henri-Pierre André)