En Espagne, Mariano Rajoy face au défi catalan |
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Dans son combat contre le séparatisme catalan, Mariano Rajoy, le président du gouvernement espagnol, s'est trouvé un allié en la personne de... Pedro Sanchez, le nouveau chef de file du PSOE (Parti socialiste, opposition). A l'issue d'une réunion "cordiale" de plus de deux heures, lundi au palais de la Moncloa, les deux dirigeants ont fait part de leur identité de vues sur cet épineux dossier, rapportentEl Mundo et ABC. Pour eux, pas question d'avaliser le référendum d'autodétermination voulu par Artur Mas – leader indépendantiste, avec lequel M. Rajoy doit s'entretenir ce mercredi – dans la mesure où celui-ci, prévu le 9 novembre, est "illégal". Avant même cette première prise de contact, M. Rajoy avait réaffirmé que la souveraineté nationale était "indivisible et inaliénable"(Publico) ; une ligne rouge fixée, selon lui, par la Constitution de 1978, qui garantit l'unité de l'Etat tout en accordant une large autonomie aux régions. Considérée par certains comme le "rendez-vous de la dernière chance", la rencontre entre MM. Rajoy et Mas s'inscrit dans un contexte délicat. En fin de semaine dernière, Jordi Pujol, l'influent patriarche du nationalisme catalan (il a dirigé la région de 1980 à 2003) et mentor de M. Mas, a reconnu que sa famille avait dissimulé de l'argent à l'étranger pendant plus de trente ans (NY Times). Des révélations qui, observe leFinancial Times, ont suscité une onde de choc sur la scène politique catalane. Incisifs, El Pais et ABC ne se privent pas de clouer au pilori – avec un sens consommé de l'oxymore – ce "grand fraudeur très honorable" qui, des décennies durant, a dispensé à ses concitoyens moult "leçons de morale". En attendant de mesurer "l'effet Pujol", El Pais appelle MM. Rajoy et Mas à laisser de côté leurs désaccords pour se concentrer sur les questions de fond. Lesquelles ne manquent pas, qu'il s'agisse de la charge de la dette, du défi linguistique ou de l'école. |
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