Airbus annule sa vente d'A 380 au japonais Skymark |
L'avionneur européen Airbus a notifié à la petite compagnie japonaise Skymark Airlines l'annulation de la commande de six A 380 passée en 2011. Ce contrat était évalué à 2,25 milliards de dollars. Skymark devait être la première compagnie japonaise à exploiter l'A 380, le plus gros avion de ligne du monde capable de transporter plus de 530 passagers. Cette annulation intervient bien que la fabrication des premiers avions ait déjà commencé. Mardi, Skymark avait reconnu être en conflit ouvert avec Airbus à cause des difficultés financières de la compagnie japonaise. "Nous préparons depuis quatre ans l'entrée dans notre flotte d'A 380. Hélas, l'environnement des affaires est devenu extrêmement difficile à cause de la férocité de la concurrence et de la baisse récente du yen", a expliqué mardi son dirigeant. L'acquisition d'A 380 était censée permettre une ouverture internationale sur des lignes à forte demande à des tarifs ultracompétitifs. Cette commande d'A 380 représentait pour Airbus une immense victoire sur le marché japonais monopolisé pendant un demi-siècle par l'américain Boeing. Après son annulation, l'avionneur européen Airbus a précisé qu'il se réservait "tous les droits et recours" dans une déclaration écrite, en vue de dédommagements auxquels il prétend. Le patron de Skymark Airlines, Shinichi Nishikubo, espérait revoir le contrat initial sans pour autant l'annuler, avouant son inquiétude face à "des dédommagements exorbitants, qui dépassent l'entendement" avancés par Airbus. |
L'action de la petite compagnie aérienne japonaise Skymark Airlines a plongé de 13,2 % mardi à la Bourse de Tokyo. A la clôture du marché, le titre Skymark valait 250 yens, soit une perte de 38 yens. Il avait pourtant monté de 11 % en tout début journée, avant un communiqué de Skymark faisant état de difficultés de négociations alors que ne circulaient encore que des rumeurs d'annulation pure et simple de la commande sur décision de l'avionneur européen. |
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Une loi pour alléger la facture économique française |
Le projet de loi sur la transition énergétique, présenté mercredi en conseil des ministres, a pour ambition de rendre la France plus économe en énergie et moins dépendante des énergies fossiles et du nucléaire. Plusieurs grands objectifs y figurent : réduire la consommation de 50 % en 2050 par rapport à 2012, diminuer la consommation des énergies fossiles de 30 % en 2030, parvenir à 32 % d'énergie renouvelable en 2030 (contre 13,7 % en 2012) et abaisser les gaz à effet de serre de 40 % à l'horizon 2030. La France doit non seulement alléger sa facture énergétique (68,7 milliards d'euros par an), qui plombe sa balance commerciale, mais aussi sécuriser son approvisionnement et assurer un prix de l'énergie compétitif. La baisse du recours aux énergies fossiles doit aussi permettre de continuer à réduire les gaz à effet de serre et lutter contre la pollution atmosphérique.
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L'ancienne ministre de l'écologie Chantal Jouanno a regretté mardi sur France 2 que le projet de loi sur la transition énergétique ne comporte que de "petites choses à la marge". "On en attendait beaucoup (...). On va faire plein d'améliorations nécessaires, mais certainement pas dans une grande ambition de transition énergétique", a déploré la sénatrice UDI de Paris. D'après elle, "ce quinquennat, sur l'écologie, il parle beaucoup, il fait peu", fustigeant la promesse de François Hollande d'atteindre 50 % d'énergie nucléaire en 2025, qu'elle ne juge pas crédible. |
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L'Argentine vers un défaut de paiement |
Le pays sera en défaut de paiement mercredi s'il n'honore pas le remboursement d'une dette de 500 millions de dollars bloqué depuis un mois par la justice américaine, qui exhorte Buenos Aires à résoudre d'abord un litige avec des fonds "vautours". Etranglée par sa dette extérieure, l'Argentine s'est initialement déclarée en défaut de paiement en décembre 2001, déclenchant une crise économique. Depuis, la troisième économie d'Amérique latine a réglé les échéances de sa dette à 93 % des détenteurs de bons, voire devancé le remboursement des sommes dues au FMI, mais les créanciers qui ont refusé les allégements de dette font vaciller le processus. |
Si le défaut de paiement se confirme, Standard and Poor's dégradera à "D" la note de l'Argentine, mais il ne faut pas s'attendre à un séisme comme en 2001. D'après l'institut d'études Abeceb, l'inflation annuelle atteindrait 41 % (contre une prévision de 34,5 %) en 2014, le PIB chuterait de 3,5 % et la consommation diminuerait de près de 4 %. "Au quotidien, cela se ressentirait beaucoup moins qu'en 2001", assure l'économiste Juan Pablo Ronderos, de l'institut Abeceb.com. En cas de défaut, l'Argentine continuera de payer le reste de sa dette, car il s'agirait d'un défaut sélectif." |
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BP : bénéfices en hausse au 2e trimestre |
Le groupe pétrolier britannique BP a annoncé mardi un bond de 65 % de son bénéfice net, à 3,369 milliards de dollars au deuxième trimestre grâce au bon niveau des cours du baril. Le bénéfice ajusté, qui exclut les variations de stocks d'hydrocarbures, a progressé pour sa part de 33 %, à 3,18 milliards. "C'est un bon trimestre et c'est un solide départ pour la première moitié de l'année", a commenté le directeur général Bod Dudley, dans une vidéo. "L'environnement a été négatif par certains aspects mais contrebalancé par les prix du pétrole, et nous avons développé de nouveaux projets : cinq projets dans l'amont (exploration-production) depuis le début de l'année et deux de plus prévus d'ici à la fin de l'année", a-t-il ajouté. Le groupe prévoit un dividende de 9,75 cents pour le trimestre, contre 9 cents un an plus tôt. |
BP, actionnaire à 19,75 % du groupe public russe Rosneft, a toutefois prévenu que de nouvelles sanctions contre la Russie pourraient avoir un impact sur son activité dans ce pays et donc ses résultats futurs. |
TEXTOS |
Lituanie : Le compte à rebours est enclenché pour l'entrée de la Lituanie dans la zone euro en 2015, Vilnius devant compléter le trio des Baltes utilisant la monnaie européenne, après la Lettonie et l'Estonie en 2014 et 2015. Une grosse horloge à la banque centrale de Vilnius égrène le temps qui reste avant que ce pays de 3 millions d'habitants ne devienne le 19emembre de la zone euro au 1er janvier.
Norvège : La production pétrolière a sensiblement augmenté en juin, mais en deçà des projections officielles, a annoncé la direction norvégienne du pétrole. Le pays scandinave a produit 1,381 million de barils par jour (Mbj) contre 1,301 Mbj en mai. C'est 5 % de moins qu'attendu.
France : La société française Klepierre a conclu un "accord conditionnel" avec la néerlandaise Corio pour racheter cette dernière et ainsi créer une importante foncière européenne de centres commerciaux, dotée d'un patrimoine de 21 milliards d'euros."Nous ambitionnons de devenir le leader spécialisé de l'immobilier commercial en Europe", a précisé le président de Klepierre, Laurent Morel.
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Palestine : L'unique centrale électrique de la bande de Gaza a cessé de fonctionner après un bombardement de l'armée israélienne dans la nuit, a annoncé le directeur adjoint de l'autorité de l'énergie de l'enclave palestinienne. Cette usine assurait à elle seule environ 30% de la consommation d'électricité à Gaza, et son dysfonctionnement risque d'affecter le fonctionnement des hôpitaux et usines de traitement des eaux.
Allemagne : Le taux d'emprunt à dix ans de l'Allemagne a inscrit un record historique mardi matin à 1,119 %, en jouant à plein son rôle de refuge dans un contexte géopolitique perturbé. Vers 10 h, le rendement allemand à dix ans, qui évolue en sens inverse de la demande, a dépassé son précédent record de juin 2012 (1,127 %) sur le marché obligataire secondaire, où s'échange la dette déjà émise.
PS : Le groupe socialiste a déposé une proposition de loi pour mieux protéger le"secret des affaires"face aux"comportements prédateurs" dont sont victimes les entreprises françaises dans la mondialisation. Le texte a pour objectif de pallier les insuffisances législatives et permettre aux entreprises de préserver leurs innovations stratégiques.
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60,4 millions d'euros de perte |
Le groupe informatique français Bull a très lourdement creusé sa perte nette au premier semestre, à 60,4 millions d'euros contre seulement 5,5 millions l'an passé. Si le chiffre d'affaires s'est replié de 3,4 %, les prises de commandes ont progressé de 7,1 %, chiffre dont Philippe Vannier, le PDG d'Atos, se réjouit. "Nos clients réagissent bien puisque nous avons ces prises de commandes qui augmentent", souligne-t-il. Les efforts de Bull vont se concentrer sur les infrastructures de typecloud, un secteur où il caracole avec "des croissances à deux chiffres" rappelle M. Vannier. Attiré par ce potentiel, le groupe de services informatiques Atos a lancé une OPA amicale sur Bull, qui prendra fin le 31 juillet et valorise ce dernier à 620 millions d'euros. |
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BLOG |
Evolution de la fiscalité en Europe entre 2000 et 2012 : quelques éléments d'analyse |
L'Europe fiscale se caractérise par une très grande diversité reflétant les choix d'Etats souverains aux destins différenciés. Depuis le traité de Rome, les Etats-membres ont toujours refusé le transfert de compétences nationales en matière fiscale, à l'exception d'une coordination a minima sur la TVA.
Le risque est donc grand en Europe que se développent des stratégies fiscales non coopératives, chacun cherchant à améliorer sa performance économique aux dépens des autres.
Deux logiques concourent à de telles stratégies agressives : une logique de compétitivité (ou de dévaluation fiscale) visant à réduire la pression fiscale sur les entreprises pour améliorer leur compétitivité-prix d'une part ; une logique d'attractivité fiscale, visant à attirer sur le territoire national les facteurs de production les plus rares d'autre part.
Sur un plan macroéconomique, mettre en évidence séparément ces deux logiques est un exercice difficile.
Toutefois, une manière de comprendre comment les Etats européens ont amélioré leur position peut consister à observer la façon dont la pression fiscale sur les entreprises a évolué, par rapport à celle portant sur les ménages. |
Lu sur OFCE |
TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : quotient familial : les vrais chiffres d'un choc fiscal choc |
Le Figaro économie : 28 juillet, jour de "libération fiscale" pour les salariés français |
The Wall Street Journal : La Cour ordonne à la Russie de payer les revendications de Ioukos |
Financial Times : la pression pèse sur la Russie, après l'amende de 50 milliards dollars pour Ioukos |
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