Le gouvernement garantit 7 milliards à PSA, qui maintient la suppression de 8 000 emplois
L’État va apporter 7 milliards d’euros de garanties sur trois ans à la banque du groupe PSA Peugeot Citroën chargée d’accorder des crédits aux clients, selon les termes d’un accord annoncé hier. Cette banque, malgré des finances saines, a du mal à trouver des fonds depuis que les agences de notation ont dégradé sa note au vu des résultats du groupe.
En contrepartie de cette garantie, le groupe PSA ne distribuera plus de dividendes ou de stock-options pendant trois ans. D’autre part, le comité de surveillance du groupe devra désormais comprendre un représentant des salariés et un administrateur indépendant assurant le lien avec l’État. Interrogé par le journal Les Échos, Philippe Varin, président du directoire de PSA, souligne le caractère purement consultatif de ce comité de surveillance et affirme que les « règles de gouvernance d’une société cotée seront respectées. »
Il confirme par ailleurs que le plan de « redressement » prévoyant la suppression de 8 000 emplois « suit son cours ». Un comité central d’entreprise extraordinaire se tient aujourd’hui avec à son ordre du jour les mesures de mobilité interne prévues dans le plan social.
PSA a livré hier des informations sur les conséquences de l’alliance avec General Motors. Les syndicats se sont déclarés inquiets du flou de ces projets. Philippe Varin a précisé que « l’objectif est moins de développer de nouvelles plates-formes que de partager les existantes en répartissant les coûts entre les deux groupes. »
Pour le gouvernement, Pierre Moscovici a réitéré sa demande d’une « amélioration du plan social ».
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