Record historique du chômage en Espagne
L’Institut national de la statistique a établi que l’Espagne comptait, fin septembre, 5.778.100 chômeurs, soit 25,02% de la population. Un taux jamais atteint dans ce pays, en récession depuis fin 2011 et dramatique chez les jeunes de 16-24 ans (52,34%).
L’Espagne, quatrième économie de la zone euro, a lancé un plan visant à récupérer 150 milliards d’euros entre 2012 et 2014, dont 39 milliards en 2013 : hausses d’impôts, de la TVA, coupes salariales dans la fonction publique, baisse des indemnités chômage et réductions budgétaires dans la santé et l’éducation.
Le gouvernement a dû admettre que son objectif de réduction du déficit public, négocié avec Bruxelles à 6,3 % du PIB en 2012 après 9,4 % en 2011, devrait être revu à la hausse jusqu’à 7,4 %, à cause de l’aide publique apportée aux banques.
Manifestations et grèves pour refuser l’austérité se multiplient. Mardi, des milliers de manifestants ont réitéré leur refus des plans d’austérité. Vendredi, les fonctionnaires étaient dans la rue. Comme chaque semaine.
« Cette crise est une escroquerie (…). Cette crise est celle des banques », dit Pedro Flores, chauffeur de bus scolaire de 51 ans. « Les banques espagnoles approuvent ce qui se passe ici », tance un député, Alberto Garzon.
« Ce n’est pas un conflit entre nations, mais entre pauvres et riches. Les pauvres sont affectés de la même manière en Allemagne, en Espagne, en Grèce et au Portugal. »
Un appel à la grève générale a été lancé pour le 14 novembre. En Grèce et au Portugal aussi.
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