L’Espagne hésite à demander l’intervention de l’Union Européenne pour ses banques en échange d’une austérité accrue contrôlée par la troïka
Juste avant le sommet européen d’hier, l’agence de notation financière Standard & Poor’s a abaissé la note de sept régions d’Espagne, alors que celle du pays est déjà très basse, proche de faire passer le pays dans la catégorie des emprunteurs à risque. Six régions demandent d’ailleurs 16,6 milliards d’euros à l’État et les banques sont dans l’attente de cent milliards de la Banque Centrale Européenne.
Jusqu’à présent, le gouvernement espagnol se refusait à demander l’aide financière de l’Europe, mais la situation s’aggravant, il pourrait s’y résoudre d’ici peu et il paraît vouloir profiter du sommet européen pour tenter de négocier les conditions qui seraient exigées en échange de l’aide.
Il faudrait que le sommet progresse vers l’union bancaire européenne avec un superviseur unique des banques de la zone euro. Cela permettrait la recapitalisation directe des banques. Le gouvernement espagnol pourrait ainsi ne pas voir l’aide financière accordée aux banques venir grossir la dette publique. M. Hollande est partisan de cette politique mais Mme Merkel refuse toute mutualisation des dettes des États.
L’aide de l’Europe de cent milliards aux banques espagnoles ne peut être accordée que par l’intermédiaire de l’État, ce qui entraînerait l’intervention des émissaires de la de la troïka (FMI, BCE, UE) et une aggravation de la politique d’austérité, avec un cortège de nouvelles coupes budgétaires imposées aux couches populaires. Une journée de grève générale est annoncée en Espagne pour le 14 novembre.
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