Pour baisser la masse salariale globale, le gouvernement se prépare à choisir entre « choc », « pacte » et « trajectoire » de compétitivité
Alors que le Premier ministre avait annoncé le 11 septembre que le rapport Gallois proposerait un « vrai choc de compétitivité », le chef de l’État vient d’affirmer qu’il n’y aurait pas de « choc, mais un pacte étalé dans le temps », ce que Pierre Moscovici, le ministre de l’Économie, a précisé en parlant d’une « trajectoire continue dans le temps » sur la durée du quinquennat.
C’est dans ce contexte que les patrons de l’Association française des entreprises privées (AFEP, qui regroupe les grandes entreprises françaises) ont publié dans le Journal du Dimanche un appel présenté par le journal comme un « ultimatum » au gouvernement.
Ils demandent à l’État de réaliser « 60 milliards d’euros d’économies au cours des cinq prochaines années », une baisse des cotisations sociales de 30 milliards d’euros sur deux ans, et un relèvement de la TVA de 19,6 % à 21%. Ils réclament également une baisse de l’impôt des sociétés « au niveau de nos voisins européens ».
Pierre Moscovici juge « pas possible » une telle baisse des charges et une telle augmentation de la TVA, car cela grèverait « le pouvoir d’achat des Français » qui sont les « clients » de ces mêmes entreprises. Jérôme Cahuzac, le ministre du Budget, a rappelé quant à lui que François Hollande a « reçu souvent » les grands patrons français et a fait remarquer que leurs positions et celle du gouvernement sont assez proches puisque celui-ci a prévu de réaliser 50 milliards d’économies sur la durée du quinquennat.
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