À la veille de la grève générale en Grèce, la troïka a exigé de nouvelles dérégulations du marché du travail
Alors que la Grèce est appelée, aujourd’hui, à la grève générale, les dirigeants de deux des trois partis de la coalition au pouvoir se sont déclarés opposées mardi aux nouvelles mesures de dérégulation du marché du travail exigées par la troïka. Selon l’entourage du ministre du Travail, elle réclame la suppression de l’indexation triennale du salaire minimum, ramené à 580 euros l’hiver dernier, et une réduction du coût des licenciements pour les entreprises.
Fotis Kouvelis, au nom du Parti de la gauche démocratique, a averti que les députés de sa formation « ne voteront pas les prétentions de la troïka » si elles étaient incluses dans le nouveau plan de rigueur que le parlement grec doit adopter dans ces prochains jours.
Le dirigeant socialiste Evangélos Vénizélos a quant à lui affirmé que le gouvernement avait déjà fait le « maximum possible » dans ce domaine lors d’un des précédents plans d’austérité. Il n’a pas évoqué la position que prendraient dans cette éventualité les députés de son parti, qui, avec ceux du Parti conservateur, constituent l’essentiel des forces de la coalition au pouvoir.
Le ministre des Finances a minimisé ces divergences et souligné les « importants progrès réalisés ces derniers mois dans les discussions avec la troïka ».
Cette déclaration survient au moment où des experts de la troïka auraient suggéré, si l’on en croit l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, de demander deux années supplémentaires à la Grèce pour mener à bien ses réformes de structure et procéder aux coupes budgétaires exigées par ses créanciers.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire