Confusion en Grèce sur un nouveau paquet de rigueur demandé par la Troïka
Le ministre des Finances grec a annoncé hier qu’un accord était intervenu sur un délai de deux ans supplémentaires pour le retour à 3 % de déficit (2016 au lieu de 2014). Il a aussitôt été démenti par l’Union européenne.
Depuis un mois les inspecteurs de la Troïka (FMI, BCE, UE) discutent avec le gouvernement grec. Une tranche de 31,5 milliards d’euros du prêt UE-FMI, doit être débloquée avant le 16 novembre. À cette date, les caisses du gouvernement grec seront vides. Le déblocage des fonds est conditionné à la réalisation des mesures prévues lors du renflouement précédent. La Troïka considère que les objectifs fixés ne sont pas atteints et exige un durcissement des ponctions. Le gouvernement répond que ce sont les mesures d’austérité qui ont provoqué une chute des recettes et que la récession est plus forte que prévue par la Troïka. Ce qui motive sa demande de délai.
En échange, le gouvernement doit durcir les mesures d’austérité en augmentant de 13,5 milliards le paquet de rigueur en 2013 : baisse des salaires et des retraites, des allocations chômage, recul de l’âge de départ en retraite de deux ans à 67 ans, réduction des frais de licenciements, nouvelles suppressions de postes de fonctionnaires (25 000).
Au sein de la coalition gouvernementale des craquements se font jour. Deux députés ont été exclus du parti du premier ministre. Les leaders des trois partis de la coalition ont fait des déclarations contradictoires.
Mario Draghi, le président de la BCE a précisé que les négociations ne sont pas finies. Pour le FMI, des questions restent « en suspens ».
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