Le FMI a calculé que les pays riches sont endettés presque comme en temps de guerre
Au sommet du FMI qui se tient en ce moment à Tokyo, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a déclaré qu’ « il n’y a pas d’alternative à la réduction à moyen terme des dettes des États qui sont trop élevées, notamment et bien entendu pour l’euro et la zone euro dans son ensemble ».
Au centre des débats, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde a suggéré qu’il fallait donner un délai de deux ans à la Grèce pour atteindre les objectifs de réduction du déficit fixés par la troïka : « Au lieu d’une réduction frontale et massive, il est parfois préférable d’avoir un peu plus de temps étant donné que beaucoup de pays sont actuellement engagés dans des politiques de réduction des déficits ». Néanmoins, elle a récusé tout renoncement aux programmes d’austérité qui s’appliquent en Europe.
La dette publique accumulée par les pays riches s’approche, selon son expression, des niveaux atteints en temps de guerre. En moyenne, la dette des pays développés dépasse 110 % du PIB et va atteindre 113 % l’an prochain. Au Japon, pays d’accueil de ce sommet, la dette a dépassé 236 % du PIB en 2011.
De son côté, le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, a déclaré hier à Nantes que « jamais un gouvernement depuis la guerre n’a dirigé un pays dans des circonstances aussi difficiles sur le plan économique et sur les mutations qui s’imposent, avec le défi de la relance de l’Europe, le défi de la mondialisation, les mutations que ça implique ».
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