Lu dans le DL du 26/08/2018
LE BILLET
PAR GEORGES BOURQUARD
Le pape en Irlande,
ni balade, ni ballade
Le pape François ne sait plus où donner de la tête, ni où mettre les
pieds.
Dans tous les pays au monde où il se rend, les mêmes questions
l’assaillent.
Les abus sexuels commis par des ecclésiastiques, les
actes pédophiles en tout genre et pour couronner le tout, l’omertà de la
hiérarchie catholique du cru qui couvre d’un voile pudique des faits
que la simple charité chrétienne devrait condamner sans appel.
En Irlande pour 36 heures, François doit prononcer pas moins de six
discours.
C’est dire si le voyage n’a rien d’une agréable balade.
Et les
propos qu’il entend des victimes du clergé ne relèvent pas non plus du
répertoire ordinaire des ballades locales.
La froideur des chiffres glace
le sang : depuis 2002 dans ce pays, 14 500 victimes ont été
recensées.
Imagine-t-on les réactions si n’importe quelle autre
institution affichait un tel palmarès...
Il y a quelques jours, c’est en Pennsylvanie qu’était révélé le record
de 300 « prêtres prédateurs » : 1000 enfants soumis à leur quatre et
répugnantes volontés.
François a pris la mesure du désastre : les églises continueront de se
vider si une vaste opération mains propres n’est pas menée sans
faiblir.
Le pape parle d’atrocité, de crime et de honte.
C’est déjà ça.
Mais l’essentiel est à venir, il faudra passer aux actes et contrairement
aux usages maison, éloigner une bonne fois pour toutes les brebis
égarées.
Il n’y a jamais que Mgr Barbarin pour oser clamer au sujet des
scandales lyonnais : « Dieu merci, les faits sont prescrits ».
Surtout
que Dieu ne l’entende pas.
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