Turquie : nouvelle atteinte à la liberté d'expression |
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La Turquie d'Erdogan n'a de cesse de se crisper contre les libertés élémentaires ces derniers temps. Le 23 décembre, un lycéen de 16 ans était arrêté, pour avoir "insulté" le président Erdogan sur Twitter, quinze jours après un ancien député lui aussi arrêté pour avoir accusé le président de corruption sur les réseaux sociaux, rappelle RFI. Le 30 décembre, cette pratique expéditive a été utilisée de nouveau, contre deux journalistes turcs, arrêtés pour avoir diffusé un tweet critique, expliqueToday Zaman. La première, Sedef Kabas, une ancienne présentatrice de télévision, a été placée en garde à vue pour un tweet dans lequel elle critique un magistrat qui a enterré un scandale de corruption en 2013 mettant en cause l'AKP, le parti conservateur au pouvoir, rapporte le Daily Mail. Hürriyet précise que toutes ses affaires personnelles, ordinateur, téléphone et tablette ont été perquisitionnées à son domicile. Le second journaliste, Mehmet Baransu, critique sévère du régime, a été interpellé mardi – pour la quatrième fois – puis relaché. Ces arrestations interviennent moins d'une semaine après une déclaration tonitruante d'Erdogan, affirmant que "nulle part ailleurs dans le monde, la presse n'est plus libre qu'en Turquie" (The Independent). Le 14 décembre, une trentaine de journalistes avaient également été arrêtés et inculpés de terrorisme, rappelle tristement Zaman, surtout dans ce journal qui est le quotidien le plus diffusé en Turquie. Ce qui a poussé le journaliste d'enquête Mehmet Baransu a écrire, sur Twitter, "demain, on viendra également frapper à votre porte". |
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